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Algérie : Réalisation de la première ligne du tramway d’Oran

Tramway OranAlgérie - C’est pratiquement une certitude : toutes les études et évaluations assurent qu’Oran aura, comme prévu, fin 2009, un tramway flambant neuf qui reliera le sud à l’est de l’agglomération en passant par le centre-ville.

C’est, en tout cas, ce que tous les intervenants dans le projet ont affirmé, hier matin, au cours d’une réunion présidée par le wali d’Oran. A commencer par le directeur du projet et représentant du bureau d’études hispano-portugais Ensitrans qui, dans un long exposé illustré par des diapositives, a présenté l’avant-projet sommaire (APS) -un éclairage sur l’état d’avancement de l’étude de réalisation du projet de la première ligne du tramway d’Oran- qui suit l’étude de faisabilité, validée en décembre 2005.

Pour Guillermo Dierssen, très peu de modifications ont été apportées au tracé initialement défini : le tramway devrait passer par quelque 31 stations qui seront disséminées sur l’itinéraire de 17,7 kilomètres séparant Sidi Maarouf (est de la ville) de l’université de Sénia (sud).

Entre ces deux terminus, le tramway devrait desservir successivement Haï Sabbah, l’USTO, le carrefour des Trois Cliniques (nouvelle dénomination pour un rond-point communément appelé Nekkache), le futur palais de justice, Dar El Beïda, le quartier de Plateau St-Michel, la place du 1er Novembre, M’dina J’dida, Boulanger pour, enfin, prendre la direction de Sénia.

«Mais, relève Guillermo Dierssen avec un accent hispanique fort prononcé, nous avons dû procéder à certaines modifications pour lever des contraintes. Nous avons notamment inséré trois nouvelles stations, évité de coûteuses expropriations, préservé certaines lignées d’arbres se trouvant sur le tracé, et contourné une trémie en voie de réalisation sur le troisième périphérique et le 2ème siphon du réseau d’eau potable de Haï Yasmine. Mais, dans l’ensemble, l’avant-projet sommaire est conforme à l’étude de faisabilité.»

La construction de toutes les infrastructures (gares de Sénia et Sidi Maarouf, les 31 stations et quatre pôles d’échange, les quais…) devrait commencer dans cinq ou six mois, une fois l’entreprise réalisatrice connue, les avis d’appels d’offre devant être lancés en janvier 2007, au plus tard. Sur un plan purement technique, on sait aujourd’hui que les quais des stations devront mesurer 40 mètres de longueur sur 3 mètres de largeur, que le tramway disposera d’un plancher bas permettant l’accès aux personnes à mobilité réduite, que le taux d’occupation de l’appareil sera de 6 personnes par mètre carré et qu’il offrira, de ce fait, quelque 350 places, que la fréquence des dessertes sera de quatre à huit minutes…

Bref, comme l’ont affirmé les participants à la réunion, le tramway devrait permettre une réelle bouffée d’oxygène à un secteur du transport au bord de l’asphyxie. D’ailleurs, le représentant de Ensitrans n’a pas manqué de le rappeler, le tramway représente, tout à la fois, «un mode de transport moderne, sûr, silencieux, propre et respectueux de la nature».

Evidemment, tous ces avantages ont un coût et celui dont il est question aujourd’hui dépasse les 46 milliards de dinars. Selon le directeur de l’Entreprise du Métro d’Alger -qui est le maître d’ouvrage délégué-, les prévisions budgétaires pour la réalisation du tramway d’Oran ont été établies sur la base du prix au km appliqué pour la réalisation du métro d’Alger : «Normalement, il n’y aura pas de dépassements des budgets alloués, les modifications apportées dans l’APS n’ayant presque pas d’impact et les démolitions évitées constituant autant de gains de temps que d’argent.»

Il reste que beaucoup ne cachent pas leurs craintes de voir le tramway menacer le vieux bâti qui constitue, il faut le rappeler, la grande majorité des constructions du centre-ville. Craintes que les responsables du projet ont tenté de lever en affirmant que «des systèmes anti-vibrations ont été intégrés dans l’étude du projet, ce qui écarte tout danger sur les habitants des vieux quartiers».

Après l’étude de faisabilité, validée en décembre, et l’APS presque applaudi hier matin, l’ensemble des autorités locales, les élus et les représentants de la société civile seront appelés, dans quelques mois, à se prononcer sur les deux dernières étapes : l’avant-projet détaillé et l’étude d’exécution (qui seront pris en charge par un autre bureau d’études). Jusque-là, le ton est à l’optimisme et la satisfaction…

Par Samir Ould Ali - La Tribune, le 30 octobre 2006.

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