Algérie : Les compagnies espagnoles détiennent 52% du capital de Medgaz
L'horizon commence à se dégager pour le Medgaz. Plus de cinq mois après le réaménagement de la structure actionnariale du futur gazoduc sous-marin, le gouvernement espagnol donne son accord pour l'augmentation de la part de capital de l'électricien Iberdrola.
Selon l'APS, la commission nationale de l'énergie (CNE, organisme régulateur du secteur en Espagne) a autorisé, jeudi, la compagnie espagnole Iberdrola à augmenter sa participation dans le capital de la société Medagz de 12% à 20% . Pour rappel, le gouvernement espagnol avait donné, le 25 mai dernier, son autorisation à la société nationale des hydrocarbures Sonatrach à exercer les «droits de vote correspondant à sa participation additionnelle de 16%», dans le capital de Medgaz, tout en spécifiant les conditions auxquelles est soumise cette autorisation.
La nouvelle structure actionnariale de la société Medgaz, déterminée, à partir d'accords relatifs à l'approvisionnement en gaz naturel, conclus entre Sonatrach et ses différents partenaires, consacre Sonatrach comme actionnaire majoritaire avec 36% du capital, suivie de Cepsa et Iberdrola (20% chacune) et d'Endesa et Gaz de France (12% chacune). Sur le papier, Sonatrach est l'actionnaire majoritaire, avec ses 36% de parts.
En réalité, la compagnie nationale des hydrocarbures est en situation de faiblesse par rapport aux trois compagnies espagnoles réunies: Iberdrola, Cepsa et Endesa, qui détiennent au total 52% du capital du futur gazoduc. En plus, le gouvernement espagnol a ligoté Sonatrach en lui imposant des restrictions sur l'exercice de ses prérogatives d'actionnaire majoritaire.
En fait, depuis le début du projet Medgaz, le gouvernement espagnol s'est arrangé pour permettre à ses compagnies d'être majoritaires dans le capital du gazoduc sous-marin. Sonatrach ne s'est pas opposée: la compagnie nationale voulait, à tout prix, concrétiser le Medgaz.
Le projet a été initié et négocié à la fin des années 90 dans une conjoncture économique et politique défavorable pour l'Algérie: prix du pétrole bas, crise économique et difficultés politiques liées au terrorisme. «Nous avons tout fait pour concrétiser le Medgaz», a déclaré le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane.
D'un coût total de 900 millions d'euros, le gazoduc Medgaz, qui reliera directement l'Algérie et l'Espagne, doit entrer en service en 2009.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après le Quotidien Oran, Hamid Guemache. Le 9 juin 2007.
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