Algérie Monde

 

Algérie - Etats Unis : L’accord sur le nucléaire signé hier

Accord sur le nucléaire entre les Etats Unis et l'AlgérieUn protocole d’accord dans le domaine de l’énergie nucléaire à usage pacifique a été signé hier entre le ministère algérien de l’Energie et des Mines et le Département américain de l’Energie.

L’accord a été signé, côté américain, par William H. Tobey, administrateur-adjoint pour la sûreté nucléaire, et, côté algérien, par Fayçal Abbas, secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, en présence de Chakib Khelil et de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Robert S. Ford.

Pour le ministre de l’Energie et des Mines, l’accord de coopération consiste en des échanges d’expériences et d’expertises de développement dans le domaine de la recherche relatif à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, c’est-à-dire dans le domaine de la santé, l’agriculture ainsi que d’autres domaines. Chakib Khelil a déclaré qu’il s’agit d’un bon démarrage, s’agissant de jumelage entre des laboratoires américains et des laboratoires algériens du Commissariat à l’énergie atomique.

Le ministre a indiqué qu’une série de rencontres et de visites sont programmées pendant cette semaine entre les experts américains et algériens, plus précisément avec les chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) pour déterminer les projets d’intérêt commun. L’ambassadeur américain à Alger a précisé pour sa part qu’il s’agit bien d’une coopération technique et scientifique entre les deux pays. Et d’ajouter que ce protocole de jumelage de laboratoires (Sister Lab) est conçu pour soutenir l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

A la question de savoir si les Etats-Unis n’allaient pas contrôler les installations nucléaires algériennes, M. Khelil a rappelé que des experts de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA) effectuaient, souvent et depuis des années, ce genre de contrôle en Algérie. S’agissant de la production de l’électricité à partir du nucléaire, le ministre a indiqué que l’échange d’expertise entre l’Algérie et les Etats-Unis allait toucher à tous les domaines, y compris celui de l’électricité, si les deux parties se mettent d’accord.

Il a rappelé que le développement de l’électronucléaire n’a pas été écarté par l’Algérie. «A long terme, nous allons travailler dans ce sens pour développer et générer de l’électricité à base de nucléaire et on peut le faire avec tous ceux qui seraient désireux de le faire malgré les coûts d’investissement généralement très élevés», a ajouté M. Khelil.

Affirmant que la volonté politique de développer l’électronucléaire existait, il a indiqué qu’il faut au préalable «mettre à niveau notre expertise dans ce domaine, c’est-à-dire construire des installations, mais aussi pouvoir les faire fonctionner et les entretenir et aussi traiter le problème des déchets (nucléaires) à long terme». A une question sur la possibilité d’un accord similaire avec la France, M. Khelil s’est contenté de dire qu’une délégation française «sera reçue la semaine prochaine à Alger pour en discuter».

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après le Quotidien Oran, M. Aziza et R. N. Le 10 juin 2007.

Actualité en Algérie

Toute l'actualite du moment

Forum Algérie Monde - Debats et discussions sur l'Algérie et sur le Monde.

Algerie-Monde.com © 2007 Tous Droits Réservés