Algérie : Electricité 85 milliards de dinars et 200 universitaires pour 5 centrales

Algérie - La Sonelgaz a procédé hier à l'hôtel El Aurassi à la signature des contrats pour la réalisation de cinq centrales électriques au niveau de Annaba, Alger port, Batna, Relizane et Larbaa.

Les groupes mondiaux, à savoir Alstom (français), Ansaldo (italien) et General Electric (USA), avec lesquels la Sonelgaz a signé les contrats en question disposeront entre 22 et 25 mois pour réaliser les turbines centrales à gaz d'une puissance de 2 x 130 à 170 MW en ce qui concerne les centrales de Batna, Relizane et Larbaa et 2 x 40 MW pour ce qui est d'Alger port et Annaba.

D'après le directeur de l'engineering au sein de la compagnie nationale d'électricité et du gaz, M. Boulekroune, le total de l'investissement pour la réalisation des centrales en question s'élève à quelque 85 milliards de dinars. 200 universitaires seront recrutés pour la mise en service et le suivi du projet, a-t-il encore ajouté en marge de la cérémonie de signature des contrats, une cérémonie retardée de plusieurs heures pour permettre au ministre de l'Energie et des Mines d'y participer, ce qui n'a pas été le cas puisque Chakib Khelil n'a finalement pas pu prendre part à l'événement.

Le directeur de la Sonelgaz M. Noredine Bouterfa qui a martelé hier qu'il n'y aura pas de «délestage» cette année, n'a pas caché sa satisfaction de la signature des contrats, un événement qu'il a qualifié «d'important» à plus d'un titre. «Les signatures des contrats sont la matérialisation de la volonté de notre filiale Sonelgaz Production de l'Electricité de rénover son parc de production et de marquer ainsi son attachement à la réussite des réformes engagées dans le secteur de l'électricité par la mise en place des conditions d'un marché concurrentiel en fiabilisant la réserve nationale en moyens de production de l'électricité», a-t-il indiqué en soulignant que les turbines à gaz d'une taille unitaire de 150 MW vont ainsi remplacer les petites turbines à gaz de 25 MW arrivées à la limite de leur durée de vie.

M. Bouterfa expliquera que les turbines une fois réalisées vont concourir par un fonctionnement en semi-base ou en pointe à une meilleure couverture de la demande nationale d'électricité alors que les petites turbines de 40 MW vont pouvoir tout en donnant une meilleure couverture de la courbe de charge, assurer un meilleur plan de tension pour les villes d'Oran, Alger, Annaba ainsi que la possibilité de démarrage rapide en cas de «black start».

Le directeur de Sonelgaz a affirmé que le financement de ces projets qui sera assuré entièrement à partir de ressources locales (fonds propres et emprunts bancaires) va éviter les risques de changes au cours du remboursement des prêts, ce qui, a-t-il souligné, donnera plus de stabilité au prix de vente de l'électricité et qui ne sera que bénéfique pour le consommateur. M.Bouterfa a par ailleurs appelé hier les fabricants des turbines à gaz à un «dialogue loyal» pour discuter de l'envolée des prix des turbines.

«Alors que les turbines à gaz tant en cycle simple qu'en cycle combiné se voient prisées de plus en plus grâce au gaz naturel, il est important qu'un dialogue loyal soit engagé avec les fabricants de turbines à gaz pour identifier les voies et les moyens à mettre en oeuvre pour arriver à concilier les intérêts des fabricants et ceux des clients», a-t-il plaidé en rappelant que le marché des turbines est aujourd'hui dominé par à peine trois ou quatre concurrents dans un monde qui se globalise de plus en plus.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après le Quotidien Oran, Z. Mehdaoui. Le 17 juin 2007.

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