Algérie : Le risque du terrorisme chimique est mineur
Dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie d'ouverture des travaux de l'atelier sur l'universalité de la mise en oeuvre de la convention pour l'interdiction des armes chimiques en Afrique OIAC, le ministre des Affaires étrangères M. Mourad Medelci a indiqué, hier, que l'Algérie a pris toutes les dispositions pour que le risque du terrorisme chimique soit «tout à fait mineur».
Précisant que personne n'est à l'abri du terrorisme chimique, le ministre a affirmé que l'Algérie a pris toutes les mesures pour que ce risque soit tout à fait mineur. M. Medelci a d'autre part insisté sur la nécessité de rester constamment vigilant, même si, dira-t-il, «nous allons vers un risque zéro dans un monde particulièrement ouvert».
Le ministre des Affaires étrangères a estimé, dans ce sens, que «la question du terrorisme chimique est devenue, de nos jours, une préoccupation majeure de la communauté internationale», relevant que «la coopération et la prévention, à travers des approches solidaires et concertées, pourront nous préserver contre toute utilisation potentielle de ces armes par des acteurs non étatiques».
M.Medelci avait auparavant, lors de son allocution à l'ouverture des travaux, affirmé que la convention pour l'interdiction des armes chimiques, fait de la destruction des armes chimiques une de ses dispositions fondamentales qui la distingue de tous les accords et instruments de désarmement. Le ministre a rappelé dans ce contexte, que l'Algérie au même titre que la majeure partie des membres de la communauté internationale, remplit ses engagements conformément à la résolution 1540 du conseil de sécurité.
«Elle souhaite que cette résolution engage particulièrement les pays détenteurs d'armes de destruction massive qui se soustraient au contrôle international». Le ministre des Affaires étrangères s'est montré satisfait des efforts consentis par l'organisation en matière de destruction d'armes chimiques «même s'ils restent en deçà de nos attentes». C'est à ce titre qu'il rappellera que, en dix années d'existence, l'organisation est parvenue à débarrasser le monde de plus de 08 millions d'éléments chimiques y compris des munitions et des conteneurs représentants des milliers de tonnes d'agents chimiques toxiques mortels».
Sur la soixantaine d'installations chimiques déclarées de par le monde, une quarantaine ont été détruites et une vingtaine ouvertes à des fins pacifiques....» dira M. Medelci.
Par ailleurs, lors de ces mêmes travaux, le directeur général de l'OIAC M. Rogelio Pfirter, a indiqué que l'organisation
va aider les pays africains à mettre en oeuvre la convention pour l'interdiction des armes chimiques. M. Pfirter a appelé les pays africains à «formuler leurs besoins pour une prise en charge dans le cadre de la mise en oeuvre de cette convention».
L'OIAC va élaborer un «programme spécial pour l'Afrique dans le but de répondre aux attentes de la Convention», a-t-il ajouté. M. Pfirter a d'autre part souligné que l'OIAC «doit continuer à faire preuve de persuasion notamment au Proche-Orient afin d'amener des pays comme l'Irak et le Liban à signer la Convention». Il a précisé que, dans les pays signataires, près de 90 % des installations déclarées de fabrication d'armes chimiques ont déjà été soit détruites, soit converties à des fins pacifiques, et que plus de 30 % des 8,5 millions d'armes chimiques déclarées sous formes de munitions ont été détruites sous vérification.
Six Etats de l'OIAC ont reconnu posséder des armes chimiques : la Russie, les Etats-Unis, l'Inde, la Corée du Sud, l'Albanie et la Libye. La Convention pour l'interdiction des armes chimiques, entrée en vigueur en 1997, exige une éradication totale d'ici 2007, ou 2012 pour certains cas exceptionnels.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après le Quotidien Oran, Djamel B. Le 19 juin 2007.