L’Algérie passée au crible au 7ème sommet du MAEP

Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) vise à trouver des solutions africaines aux pays africains. Par cet acte ces derniers affichent une forte volonté de s’émanciper de la tutelle des instances internationales (FMI, Banque mondiale...)

Le rapport sur la gouvernance en Algérie a été présenté hier devant le 7e Forum des chefs d’Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) qu se déroule à Accra, la capitale du Ghana. Les membres de la commission chargés d’établir le rapport ont séjourné à deux reprises en Algérie.

Une première fois, du 10 novembre au 5 décembre 2006 et une seconde fois du 3 au 14 mars 2007. Sous la conduite de Mme Savane, la 1re Mission d’évaluation a été reçue par M.Abdelaziz Bouteflika. Avec un taux de croissance de l’ordre de 5,3% par an, une dette extérieure jugulée au point de devenir négligeable et un matelas financier de quelque 80 milliards de dollars, les clignotants de l’économie algérienne virent au vert. Sur ce plan-là, rien à dire. Les Algériens bénéficieront certainement d’une note positive de la part de leurs pairs africains.

Mais voilà, cette économie en apparence requinquée, a principalement bénéficié des recettes exceptionnelles de l’exportation des hydrocarbures. Portées par un prix du baril de l’or noir qui a atteint des records historiques, près de 80 dollars. Le point fort de l’économie algérienne qui, paradoxalement, dévoile sa fragilité. Quelles seront les appréciations qu’apporteront les membres du Mécanisme chargés d’examiner le dossier Algérie? Beaucoup de réformes ont été engagées. Système bancaire, judiciaire, éducation, santé, lutte contre la corruption...

L’Algérie est en chantier. Le Maep a été créé à l’initiative du Nepad, Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. L’Algérie a été parmi les premiers pays à l’intégrer en mars 2003 à Abuja au Nigeria. L’objectif est d’aider le pays qui s’y soumet à mieux élaborer ses politiques (sociale et économique) afin d’optimiser les résultats acquis sur le terrain. Cette évaluation par les pairs repose sur la confiance et la compréhension entre les pays soumis à cet examen et ceux qui sont chargés de l’évaluer.

Le sommet du Nepad aura aussi à évaluer les résultats du sommet du G8 qui s’est tenu quant à lui, en juin en Allemagne. Il présentera à cette occasion, un rapport au sommet de l’Union africaine. Les huit plus grandes puissances industrielles du monde ont réitéré leurs promesses faites en 2005. L’engagement de porter l’aide au continent africain à 50 milliards de dollars américains par année à l’horizon 2010. Une bouffée d’oxygène pour les pays africains les plus pauvres si le G8 joint le geste à la parole.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après l'ExpressionDZ, Mohamed Touati. Le 1er Juillet 2007.

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