Algérie : «Pas d’agrément pour les anciens de l’ex-AIS»
«J’ai fait le serment lors de ma désignation à la tête de ce poste que je ne signerai jamais la réhabilitation du FIS dissous» a rappelé le ministre.
Noureddine Yazid Zerhouni met fin aux spéculations. «Tant que je suis en poste, je ne signerai jamais la réhabilitation de l’ex-FIS», a déclaré, hier, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, lors d’un point de presse improvisé en marge de la visite du chef de l’Etat dans la wilaya de Jijel. Clair, net et précis.
Cela sous-entend que les gens de l’ex-AIS, branche armée de l’ex-FIS, un parti dissous, n’ont aucune chance de participer aux prochaines élections communales et de wilaya, rappelle le ministre à qui veut l’entendre.
Il a ainsi balayé d’un revers de la main tous les espoirs de ceux qui veulent se réhabiliter à chaque approche d’une échéance électorale. Plus explicite que jamais, le ministre de l’Intérieur affirme également que «la loi générale, celle des élections ainsi que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale sont très claires à ce propos».
Les électeurs et électrices n’ayant pu exercer leur droit de vote lors des différentes consultations électorales passées pour cause de changement de résidence, sont également invités à demander leur radiation de la liste électorale de leur ancienne commune de résidence et leur inscription sur la liste électorale de leur nouvelle commune de résidence.
A titre d’exemple, il réitère aux partis politiques l’interdiction de tout usage de la religion à des fins politiques. Un simple exemple plein de bon sens. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale, dans son contenu, exclu également le retour à l’exercice politique pour les responsables du FIS dissous ainsi que les commanditaires et ceux à l’origine de la crise algérienne des années 90.
«La plaie est toujours ouverte. A mon avis, ces gens-là sont au courant de leur situation et de celle de l’Algérie», explique derechef Noureddine Yazid Zerhouni. Le débat est clos. Ainsi, l’hystérie ayant animé les ex-membres de l’AIS dissous, à l’approche de chaque rendez-vous électoral, est réduite au silence. Le ministre coupe court à un débat infondé. Pour le ministre, le temps presse et il vaut mieux s’occuper d’autres moutons, l’assainissement du fichier électoral et la préparation des candidatures. Revenant sur le sujet, il précise: «Il ne s’agit aucunement de chercher pourquoi les citoyens n’ont pas voté, mais de savoir s’il s’agit d’une fausse abstention, c’est-à-dire une mauvaise inscription liée à un changement de résidence».
Le ministre a dénoncé, sur sa lancée, la fausse interprétation dans laquelle certains journalistes se sont embourbés. «Soit c’est une légèreté de la part de ces gens qui ont rédigé ces commentaires, soit c’est une manipulation qu’il faudra expliquer», s’indigne le ministre de l’Intérieur. Le compte à rebours pour le renouvellement des Assemblées communales et de wilaya a commencé. Sur un autre chapitre, le ministre a réaffirmé que «l’Etat devra rester redevable à l’égard de ces gens» en réponse à la question du devenir des patriotes. Dans la foulée, Noureddine Yazid Zerhouni révèle que la garde communale sera convertie progressivement en une police communale.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après l'Expression, Ali Titouche. Le 5 septembre 2007.
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