Algérie - Attentats : Le septembre noir des Algériens
L’onde de choc provoquée par l’attentat à la bombe ayant fait plus de 19 morts et 107 blessés, jeudi à Batna, ne s’est pas encore dissipée qu’une autre explosion meurtrière est «actionnée» à Dellys dans la wilaya de Boumerdès. Le bilan de ce dernier est de 28 morts et une soixantaine de blessés. 48 heures séparent les deux sanglants attentats. 19 morts, 28 morts, des bilans lourds.
A la lecture des derniers événements, tout indique que les Algériens s’attendent déjà à une nette recrudescence des opérations terroristes, à l’orée d’une rentrée sociale crispée. En moins de 48 heures, quelque 36 Algériens sont morts déchiquetés dans le fracas d’attentats terroristes.
Les commanditaires-sanguinaires semblent décidés à replonger le pays dans le chaos ayant prévalu dans les années 90. Les deux attentats interviennent après que le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales eut signifié une fin de non-recevoir aux tentatives des anciens de l’ex-AIS de créer un nouveau parti politique. Mais ils interviennent également après la réaction intempestive de celui qui est considéré toujours comme le n°2 du FIS dissous.
En outre, l’attentat de Dellys a eu lieu au lendemain de la diffusion de la vidéo du chef de la nébuleuse terroriste Al Qaîda, à laquelle est affilié l’ex-Gspc, appelé désormais Al Qaîda au Maghreb.
Les deux attentats ont été perpétrés à un moment où toutes les tentatives de provoquer une explosion sociale ont été vouées à l’échec. Il n’y a pas forcément de lien entre tous ces événements, mais les commanditaires des deux attentats semblent avoir fait leur propre lecture de la situation qui prévaut actuellement au pays.
Ceux qui ont intérêt à ce que les Algériens vivent avec la peur au ventre sont passés à l’action à quelques jours du début du mois de Ramadhan et à moins de deux mois des élections locales, incertaines sur le plan de la participation des électeurs.
Tout cet enchevêtrement ne peut que brouiller les cartes, même aux observateurs les plus avisés de la situation sécuritaire en Algérie.
Alors que dire du simple citoyen qui ne sait plus où donner donc de la tête. Ce dernier s’interroge pourquoi après tant d’années d’une relative accalmie, le terrorisme a réussi à imposer de nouveau son intégrisme, instrumentalisé par le Gspc.
La question mérite cependant une réponse.
Certes, les Algériens ont approuvé la réconciliation nationale, mais d’aucuns n’arrivent pas à comprendre pourquoi on s’obstine encore à appeler à la raison ceux qui ont refusé la main tendue du président de la République. Aussi, il apparaît que l’option éradicatrice est devenue impérative. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait déclaré que les terroristes n’ont de choix que de se rendre ou de se suicider.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après l'Expression, Ikram Ghioua. Le 9 septembre 2007.
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