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Algerie : L'industrie pharmaceutique nationale menacée

Groupe SaidalSans attendre une révision globale de la politique de privatisation, M.Temmar met sa machine en marche. Le fleuron de l’industrie pharmaceutique nationale, le groupe Saidal, serait en voie d’être privatisé.

Le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements aurait fait appel au cabinet d’audit français «Deloite», a-ton appris, hier, d’une personnalité politique très au fait du dossier des privatisations et ayant requis l’anonymat. «J’ai appris que M.Temmar a sollicité, il y a quelques jours, un cabinet français dans le cadre de la privatisation du groupe Saidal» a confié cette source.

Pour avoir plus de détails sur ce processus, nous avons pris attache avec le groupe en question. «L’idée de l’ouverture du capital de Saidal, remonte à plusieurs années, mais jusqu’à présent nous n’avons aucune information sur ce dossier», a expliqué un haut responsable au niveau de Saidal. Notre interlocuteur avance que même la part de l’ouverture du capital n’a pas été fixée jusqu’à présent. «Saidal appartient à l’Etat et c’est à lui seul que revient la décision d’ouverture du capital», a-t-il précisé.

Or, toute la problématique est là. Les discussions entamées depuis plusieurs années ne sont pas parvenues à fixer une part du capital à céder. Nul n’ignore, en effet, que les lobbies du marché du médicament, tentent de faire pression sur le groupe pour accaparer le marché. Ce qui suscite beaucoup d’interrogations. L’entreprise Saidal sera -t-elle privatisée? Leader dans la production pharmaceutique nationale, le groupe fera-t-il partie du lot des entreprises qui seront cédées au partenariat étranger? L’ouverture du capital sera-t-elle à hauteur de 49% ou plus?

Saidal compte, aussi, parmi les entreprises les plus performantes en Algérie. Le groupe détient l’un des meilleurs et des plus importants chiffres d’affaires réalisés par des opérateurs nationaux en occupant la quatrième place sur le marché de la production pharmaceutique en Algérie. Cela étant, l’information confiée par notre source, intervient trois jours après le discours du Président dans lequel il a remis en cause toute la politique de privatisation.

«En ce qui concerne la privatisation, je dirai que nous ne vendons pas en gros nos entreprises. Chaque chose a son prix. On doit évaluer chaque chose à son prix réel», a précisé le président de la République lors de la réunion avec les élus locaux, tenue samedi dernier. Finie la cession anarchique des entreprises publiques. Au lieu de les céder n’importe comment et à n’importe qui, le Président préfère les transformer «en activités d’utilité publique».

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après L'Expression, Nadia Benakli. Le 3 août 2008.

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