Algerie-Aïn-Témouchent : La Gendarmerie nationale se redéploie

Il fallait attendre la présentation du bilan d'activités du premier semestre 2008, faite par M. Aïdaoui Rédha, le chef du groupement de la gendarmerie de Aïn-Témouchent, pour faire une lecture d'analyse et noter un tant soit peu les points hauts et bas de la politique sécuritaire menée à ce jour et les perspectives de son renforcement et de son réajustement organisationnel et structurel dans le temps et dans l'espace.

Comme pour la Sûreté nationale, le groupement de la Gendarmerie nationale, note le colonel Aïdaoui Rédha, projette le redéploiement du corps à travers les 28 communes, au lieu de 18 présentement. A priori, l'élargissement entre dans le cadre du programme quinquennal 2009-2013.

La spécificité sera accordée principalement à la mégapole industrielle de Béni-Saf, qui s'étend sur 5.400 ha et qui comprend au moins 5 grands aménagements industriels très sensibles et nécessitant une surveillance permanente et spécifique, exigeant des structures spécialisées de maîtrise performante.

Avec la mise en route partielle de la mégapole industrielle qui s'étend sur un rivage important de Ouled El-Kihal à Terga et l'existence des deux ports, ainsi que le futur port industriel de l'usine d'aluminerie, une unité marine de la Gendarmerie nationale s'impose d'elle-même. Cette demande a été formulée par le colonel Aïdaoui lors d'un précédent point de presse.

Commentant la nécessité d'une telle structure, l'orateur, s'adressant à l'assistance, a dit: «Et si j'avais une unité marine, je serais capable de dénicher tous les trafiquants de drogue et les contrebandiers qui activent par voie marine». Le tiers de ce qui tombe dans les filets de la gendarmerie «provient des saisies effectuées en mer», soutient-il.

Tout en notant sa satisfaction pour les résultats du plan Delphine grâce au renforcement des troupes par 500 gendarmes, une vingtaine de véhicules et deux hélicoptères, l'orateur avoue que parfois les éléments de la gendarmerie se comportent comme des élèves devant les réseaux de drogue et de contrebande. La même réflexion a été formulée par le chef de la sûreté de wilaya, qui n'a pas hésité à reconnaître que ces réseaux usent de tous les moyens et maîtrisent bien leur domaine, à tel point que les forces de l'ordre s'avèrent parfois impuissantes.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après Le Quotidien d'Oran- par Belhadri Boualem Le 7 août 2008.

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