Cette rencontre, tenue à l’initiative de l’association nationale des agences de tourisme et de voyages (ANAT), a permis aux participants d’exposer en détail les problèmes rencontrés après la décision d’Air Algérie. Intervenant en premier, le président de l’ANAT, M. Benali, a indiqué que l’association vient d’adresser une correspondance au PDG d’Air Algérie pour prendre les mesures qui s’imposent et pallier cette «défaillance» et trouver une solution aux nombreux clients actuellement dans l’expectative.
Dans cette correspondance, les responsables de l’association rappellent que les agences de voyages et, partant, leurs clients vivent actuellement une situation très grave. «Cela fait suite à l’annulation de 6 vols à destination de Djeddah au départ d’Oran qui étaient programmés pour la fin mars et début avril 2006", lit-on dans cette correspondance.
M.Benali rappelle que dès la réception d’un courrier de la direction régionale d’Air Algérie concernant les agences programmées pour la Omra, ces dernières ont procédé à la vente des places qui leur ont été attribuées, transmis les listes des passagers aux autorités saoudiennes pour l’obtention des accords préalables, établi les visas, payé l’équivalent de 3.000 DA pour les visas et transmis les réservations d’hébergement.
Ainsi, les clients ont été avisés des dates de départ. Le même intervenant signale que sur les 19 vols demandés par Air Algérie, 9 ont été accordés et 6 annulés mais non reportés. «Cela a créé d’énormes préjudices aux agences concernées», affirme le même responsable. L’association, par le biais de cette correspondance, demande au PDG d’Air Algérie de trouver une solution urgente à ce grave problème. «Nous attendons toujours la réponse du PDG», ajoute M. Benali.
Lors des débats, les intervenants ont dans leur majorité mis à l’index Air Algérie. «Pourtant, les agences ont défendu bec et ongles cette compagnie qui est notre compagnie», dit un intervenant. «Si cette compagnie n’est pas capable de prendre en charge nos clients, qu’on nous laisse faire appel à des compagnies étrangères», dit un directeur d’agence qui révèle à l’occasion que la répartition des quotas Omra n’est pas équitable: «Certaines agences n’ont pas une place.
Ce n’est pas normal qu’une agence puisse disposer d’un vol pour elle seule, alors qu’une vingtaine d’agences n’ont rien», ajoute un autre directeur. A priori, et selon les interventions des uns et des autres, ce sont surtout les agences de l’Ouest qui sont pénalisées car, selon les dires de ces derniers, dans les autres régions des solutions de rechange existent avec notamment la présence de compagnies étrangères.
Les intervenants, dans leur majorité, ont appelé à des regroupements d’agences afin de se rapprocher de l’aviation civile. «Il faut voir avec l’aviation civile pour permettre aux agences de recourir à des vols charters», déclare un autre directeur d’agence. D’autre part, les responsables présents ont insisté sur la nécessité d’un programme de vols à longueur d’année et non pour des périodes précises.
«Nous souhaitons que les rencontres semestrielles avec le PDG d’Air Algérie reprennent comme avant, cela a permis de régler de nombreux problèmes», souligne le président de l’ANAT qui espère qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais afin de soulager les agences et les clients.
Pour conclure, M. Benali a annoncé la réactivation de la confédération nationale regroupant tous les intervenants dans le secteur du tourisme. Une confédération qui, dira-t-il, représente tout le secteur et pourrait défendre les intérêts de tous ceux qui ont une approche directe avec le secteur.
Source Par Djamel B. 24 avril 2006
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