Algerie-La population entre colère et indignation

La consternation se lit sur tous les visages. « L’Etat n’arrive plus à nous protéger.

Ce sont les pauvres qui sont en train de mourir », nous dit un citoyen qui a perdu son frère. « Mon frère a été déchiqueté par l’explosion, il vendait des cigarettes.

Je n’arrive pas à me faire à l’idée que je ne le reverrai plus », poursuit-il en tentant de retenir ses larmes.

« C’est de la barbarie... Et dire qu’ils font ça au nom de Dieu. Pourquoi ne nous laisse-t-on pas vivre en paix ? », s’indigne un autre, qui s’interroge sur les résultats de la réconciliation nationale.

« On ne nous a même pas laissés nous exprimer en présence des représentants de l’Etat venus s’enquérir de la situation », déplore un citoyen dont la maison a été endommagée.

Par ailleurs, les blessés qui sont encore sous surveillance médicale à l’hôpital de Boumerdès n’arrivent pas encore à réaliser ce qui s’est passé. « Je suis encore sous le choc », dira Rabah, qui a été touché au pied.

« J’étais devant l’épicier du coin lorsque j’ai été surpris par le souffle », nous confie-t-il en exprimant le souhait de vivre en paix comme tout le monde.

Les autres blessés, qui ont fait preuve de pudeur en s’exprimant sur le drame, ont préféré ne faire aucun commentaire.

A noter que sur les dizaines de blessés admis à l’hôpital de Boumerdès, seuls trois restent encore en observation, dont un est amputé des doigts.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après EL Watan. Par M. N. Le 11 août 2008.

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