Algerie-Téhéran : Le soutien de Bouteflika au nucléaire iranien
Pour Ahmadinejad, les grandes puissances «ont compris que le programme nucléaire iranien pacifique ne sera jamais arrêté et ils n'ont bien entendu pas d'autre choix que de continuer à parler à l'Iran», a-t-il dit, selon le site internet de la télévision iranienne.
«Malgré les menaces et les sanctions de certaines grandes puissances, notre nation est robuste et continue à vivre sa vie, car elles ne peuvent faire obstacle sur notre chemin vers le progrès», a encore dit Ahmadinejad.
C'est dans cette «atmosphère» que le président Bouteflika a exprimé la position de l'Algérie vis-à-vis de ce dossier.
Le président a relevé que «la paix et la sécurité au Moyen-Orient et dans l'ensemble de cette grande région mettent en jeu la question vitale de la prolifération nucléaire qui est le fait d'un seul Etat, Israël». «C'est pourquoi nous réitérons notre engagement résolu en faveur de l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires qui, à l'instar de l'Amérique Latine et de l'Afrique, permettrait au Moyen-Orient de consacrer son énergie et ses ressources au développement durable», a souligné le président de la République.
Il dira à propos des pays signataires du Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire qu'ils ont le «droit légitime et conventionnellement reconnu d'accéder à la maîtrise de la technologie nucléaire à des fins civiles et pacifiques».
«Il demeure entendu, dira-t-il, que les Etats parties au TNP ont le droit légitime et conventionnellement reconnu d'accéder à la maîtrise de la technologie nucléaire à des fins civiles et pacifiques, répondant à des objectifs de développement», ajoutant que «c'est dans ce cadre que s'inscrit la démarche solidaire de l'Algérie qui reconnaît le droit légitime de tout pays, y compris l'Iran, d'accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques», a-t-il ajouté. Dans le même temps, a-t-il déclaré, «l'Algérie demeure confiante dans la capacité de l'Iran à explorer toutes les voies de nature à promouvoir un règlement négocié du contentieux né de la contestation par certains pays de la nature de son programme nucléaire».
Sur les relations algéro-iraniennes, les deux pays veulent consolider ce rapprochement par la concrétisation de projet de partenariat dans tous les domaines. Dans le domaine de l'énergie, M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, avec son homologue iranien, M. Gholam-Hossein Nozari, a souligné, «Nous avons notamment discuté du marché pétrolier et des relations bilatérales, sur le Forum des pays producteurs et exportateurs de gaz, ainsi que les projets entre les entreprises algériennes et iraniennes (dans le domaine pétrolier et gazier).
A propos du Forum, le ministre a précisé qu'»il y aura une réunion à Moscou au cours de laquelle sera discutée cette question». Lors de la dernière visite du président iranien à Alger, un accord de partenariat algéro-iranien a été conclu pour la réalisation d'une unité de production de ciment en Algérie pour un investissement de 220 millions d'euros et la création d'une société mixte de fabrication de wagons.
Cette usine de ciment, dont la part algérienne s'établit à 49 % contre 51 % pour la partie iranienne, devrait produire 1 million de tonnes de ciment annuellement. Quant à l'unité de fabrication des wagons, elle sera réalisée dans la wilaya de Annaba, dans le cadre d'un partenariat entre la société publique «Ferrovial» et une société iranienne. Une part importante de la production de cette unité est destinée à l'exportation, notamment vers les pays de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient, particulièrement l'Arabie Saoudite.
Le ministre iranien de l'Habitat, M. Saidi Kia, a annoncé, lors de cette visite, que plusieurs banques iraniennes envisagent de s'installer en Algérie, précisant qu'il devrait s'entretenir avec le gouverneur de la Banque d'Algérie en vue de préparer l'ouverture d'une filiale d'une banque iranienne. Revenant sur les secteurs suscitant l'intérêt «d'un nombre important et croissant» d'opérateurs iraniens, M. Kia a fait savoir que des investisseurs iraniens «sont disposés à réaliser des unités de montage de véhicules dans deux ans, outre des unités de production de fer destiné à l'exportation».
Des entreprises iraniennes publiques et privées s'intéressent également au partenariat avec les entreprises algériennes dans les secteurs de l'agroalimentaire, l'habitat, les travaux publics, le pétrole, le gaz et la pétrochimie, a-t-il ajouté.
Le ministre iranien de l'Habitat avait assisté au mois de juillet dernier aux travaux de la 3e session de la commission mixte algéro-iranienne de coopération économique, scientifique et culturelle.
Présidée conjointement par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, et du ministre de l'Habitat iranien, cette session a été l'occasion d'exprimer de part et d'autre l'importance particulière accordée au développement des relations entre les deux pays pour instaurer un véritable partenariat.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après Le Quotidien d'oran. Par B. Mokhtaria. Le 12 août 2008.
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