Algérie Monde

 

Algerie - Après avoir reçu la visite du Consul Général d'Algérie en France : Hakkar met fin à sa grève de la faim

prisonDu nouveau dans l'affaire de Abdelhamid Hakkar, un Algérien incarcéré en France depuis le 2 septembre 1984. La diplomatie algérienne compte intervenir en faveur de ce détenu pour favoriser sa libération.

C'est ce qui a été confirmé par l'avocate du prisonnier, Me Marie-Alix Canu Bernard dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Cette nouvelle a, en effet, mis fin, le 16 août, à la grève de la faim entamée le 4 juillet dernier par Abdelahamid Hakkar en signe de protestation contre le rejet de sa demande de libération conditionnelle.

Le 4 août dernier, le détenu algérien a été transféré de la maison centrale d'Ensisheim à l'hôpital prison de Nancy suite à des complications constatées sur son état de santé. Cette évolution dans la situation de Hakkar a poussé son avocate à demander la désignation d'un interlocuteur au ministère de la Justice pour clarifier l'affaire de son client.

Dans un communiqué adressé le 6 août dernier à notre rédaction, Mme Marie-Alix Canu avait souligné, « mon client est arrivé au comble de la désespérance et son état de santé ne peut que s'aggraver. Je demande la désignation d'un interlocuteur au ministère de la Justice pour clarifier sa situation pénale et mettre fin aux contradictions exprimées par l'administration pénitentiaire, le parquet et les magistrats du siège ».

Hier, l'avocate a indiqué dans son communiqué que l'interruption de la grève de la faim par son client est intervenue suite « à la visite, à la maison centrale d'Ensisheim, du consul général d'Algérie, qui compte engager des démarches diplomatiques pour favoriser la libération de Abdelhamid Hakkar.

Agé de 53 ans, Abdelhamid Hakkar a été condamné par la cour d'assises de l'Yonne en 1989 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un policier lors d'une fusillade, avec une période de sûreté de dix-huit ans. L'affaire a été rejugée pour les mêmes faits en 2005 après l'annulation du premier procès.

Conditionnable depuis 2000, le détenu algérien proteste par une grève de la faim contre le rejet, le 2 juillet dernier, de sa demande de libération conditionnelle. Formulée en 2006, la demande de libération conditionnelle a traîné de juridiction en juridiction pendant deux ans et demi.

Elle a été rejetée une première fois à Tarbes, puis jugée irrecevable par la cour d'appel de Pau, selon laquelle Hakkar n'avait pas purgé sa peine de sûreté. La Cour de cassation a battu en brèche cet arrêt, indiquant que la période de sûreté de seize ans a pris fin le 2 septembre 2000. L'affaire a finalement été renvoyée devant la cour d'appel de Bordeaux, qui a confirmé le rejet le 2 juillet dernier.

Saisie par Hakkar, la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg a condamné la France à le rejuger. Ce qui fut fait, en 2003 seulement, puis en 2005 en appel. Verdict : perpétuité assortie d'une peine de sûreté de seize ans.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'après Le Quotidien d'Oran. Par B.Mokhtaria . Le 19 août 2008.

Actualité en Algérie

Toute l'actualite du moment

Forum Algérie Monde - Debats et discussions sur l'Algérie et sur le Monde.

 

Algerie-Monde.com © 2008 Tous Droits Réservés