Algerie - Le FFS condamne l’attentat des Issers et critique les politiques du gouvernement
Abordant le cas des enseignants vacataires, le FFS dénonce « le traitement policier d’une affaire politique et sociale » et exige de l’administration un dialogue franc et sincère avec les éducateurs qui sont à leur 38e jour de grève de la faim.
C’est à la veille de la célébration du 52e anniversaire du Congrès de la Soummam que le Front des forces socialistes (FFS) a choisi de tenir, à Ouzellaguene (Béjaïa), un conseil national extraordinaire consacré, en majorité, à l’examen de la situation politique du pays.
D’emblée, Karim Tabbou, le premier secrétaire national, a tenu à exprimer la satisfaction du parti à l’annonce de l’arrestation du commanditaire présumé du meurtre de l’avocat Ali Mecili, compagnon de combat d’Aït Ahmed.
« Nous suivons de près l’évolution de cette affaire en espérant qu’il n’y aura pas d’intervention d’en haut pour l’étouffer », dira-t-il. M. Tabou a tenu également à « dénoncer de manière très forte » l’effroyable attentat d’hier qui a visé la caserne de gendarmerie des Issers.
Pour le deuxième responsable du parti, cette recrudescence de la violence est liée aux blocages politiques du pays. « Le pays est dans une situation de blocage intégral. Depuis 1992, toutes les politiques menées sur tous les plans ont échoué.
Cela nous a menés aujourd’hui vers une situation explosive sur tous les fronts », a argumenté Karim Tabbou, qui a également expliqué l’effervescence sociale que connaît le pays actuellement par les politiques libérales menées par le gouvernement.
« Il faut un débat national pour déterminer la nature de la crise qui secoue le pays », préconise-t-il.
La situation des enseignants vacataires grévistes a été également évoquée par le premier secrétaire du FFS, qui a dénoncé « le traitement policier d’une affaire politique et sociale ».
Pour lui, il faudrait que l’administration engage un dialogue franc et sincère avec les enseignants vacataires au lieu de recourir à la manipulation. « Quand on s’attaque à l’Education, c’est qu’on n’est pas soi-même éduqué », a-t-il dit.
Revenant sur le boycott par le FFS de la réunion des maires avec le président Bouteflika, Karim Tabbou dira que cela participait de la volonté du parti de briser la politique de la terreur que fait régner l’administration sur les élus du peuple.
Il dénoncera également, au passage, la volonté d’interdire toute critique du Président, consacrant par là même un régime présidentiel intégral. « Ils veulent laisser l’espace institutionnel au Président seul. Aujourd’hui, aucune institution algérienne ne peut s’engager à clarifier le débat sur les prochaines échéances électorales », a-t-il dit.
Il a tenu également à dénoncer « le traitement humiliant subi par les maires » à l’occasion de la réunion avec le président Bouteflika et a précisé que les élus locaux du FFS qui n’ont pas respecté les consignes de boycott de leur parti répondront de leur acte bientôt devant le conseil national de médiation et de règlement des conflits.
Concernant le projet d’un nouveau découpage administratif, M. Tabbou l’expliquera par une volonté cachée de réaliser une surveillance totale de la population par un maillage policier plutôt que par la volonté d’assurer le développement des régions ciblées.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après El Watan. Par Djamel Alilat. Le 20 août 2008.
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