Algerie - Ramadhan : Les sucreries et gâteaux sous surveillance
Il est connu que de nombreux commerçants, pour des raisons que l'on devine, profitent du mois de Ramadhan pour changer d'activité et se tourner vers des créneaux plus juteux que le commerce qu'ils auront exercé pendant les onze mois qui précèdent la période de jeûne.
Il est, en effet, de notoriété que certains d'entre eux, profitant d'un certain laxisme, se transforment en vendeurs de sucreries en particulier, produits très prisés par les jeûneurs.
Mais pour le mois sacré qui s'annonce ce changement d'activité ne sera pas, semble-t-il, facile.
C'est du moins ce qu'annonce la direction du Commerce de la wilaya de Constantine qui promet de ne rien laisser passer et de prendre toutes les mesures légales pour interpeller cette catégorie de commerçants.
«Le Ramadhan 2008 ne sera pas celui de l'anarchie et tout dépassement sera payé au prix fort», déclare M. Goumazi Azzedine, chef du service de la qualité auprès de ladite direction, qui rappelle aux détenteurs de registres de commerce la loi 04/08 du 14 août 2004, relative aux conditions d'exercice de toute activité commerciale.
«Cette loi, souligne notre interlocuteur, stipule que toute activité commerciale, qu'elle soit sédentaire ou ambulante, doit se faire sur la base d'un registre de commerce et tout changement ou reconversion, doit faire l'objet d'une annotation nettement ajoutée sur ce registre, à l'aide d'un code spécial». Le même responsable précise que jusqu'en 2004, cette reconversion pouvait se faire grâce à un simple document délivré par un président d'APC. «Ces autorisations sont à présent caduques.
On doit obligatoirement passer par la direction du Commerce», précise-t-il.
Sur le terrain des opérations, M. Goumazi nous apprend qu'une campagne a débuté le 10 août dernier, avec la mise en place de brigades spéciales qui vont sillonner tous les secteurs urbains de la ville et le reste de la wilaya.
Le chapitre consacré à l'hygiène, fera lui aussi l'objet d'une lutte permanente qui expose les contrevenants à des poursuites administratives et pénales allant jusqu'à la fermeture du local, poursuit M. Goumazi. Il va sans dire que la pâtisserie traditionnelle, «zalabia» notamment, sera placée sous haute surveillance.
Local, personnel, conformité des matières premières, huile de friture, etc. seront, pendant ce mois, passés au peigne fin.
Reste maintenant à savoir ce qu'il en sera réellement sur le terrain. Attendons pour voir.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après Le Quotidien d'Oran. Par Rahmani Aziz . Le 21 août 2008.
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