Algérie - Casif Sidi Fredj : Quand la musique est bonne !
Au temps des bombes, s’offrir une rasade musicale peut nous faire oublier le temps qui court... Le moment ne s’y prêtait guère, rares sont les spectateurs qui ont fait le déplacement au Casif le mercredi dernier, l’attentat terroriste du matin était sur toutes le lèvres.
L’affiche ne garantit pas l’affluence.
Preuve en est faite, la soirée de mercredi, durant laquelle ont été programmés des chanteurs plutôt romantiques. Chacun s’est efforcé de reprendre des standards connus de tous.
Mais danser n’était pas facile. Le son a contraint des spectateurs, guère nombreux cette soirée, à s’éloigner de cette scène encombrée où furent installées les baffles. Les organisateurs ne sont jamais regardants sur cet aspect, l’essentiel « c’est de faire du spectacle », se sont écriés, de tout temps, des habitués de cet espace de Sidi Fredj.
Qu’à cela ne tienne, la soirée s’est déroulée avec des chanteurs de variétés avant que ne vienne Djamel Allam, chanteur au long cours au devant d’une assistance clairsemée. Pas question pour lui de renoncer, le public, il y tiens beaucoup, malgré une conjoncture sécuritaire terrible…
La voix, quelque peu grave, le disciple de Youcef Abdjaoui ne manquera pas de reprendre ses anciens succès et de lancer quelques phrases bien senties à ses musiciens, en bon comédien qu’il était.
Allam a tôt fréquenté les grands vedettes du music-hall français. Machiniste au théâtre du Gymnase de Marseille ; il y fait connaissance des deux Georges : Moustaki et Brassens, mais c’est surtout de Léo Ferré, auquel il reste attaché. Il le pastichera, sans pour autant faire un retour intéressé au terroir… Le lendemain, l’ambiance fut toute autre… La musique raï attire cette foule qui attend ses vedettes préférées, lesquelles lui ont fait faux bond.
Abdou et Baroudi Benkheda, à l’affiche cette soirée, n’ont pu venir.
« Ils ont raté le vol qui devait les ramener d’Oran », explique-t-on sèchement à l’ONCI qui a « dépêché en catastrophe une raïwoman qui n’a pas boudé son plaisir en tenant la scène plus que le temps accordé aux artistes ». Seul Kader le « Japonais » a pu honoré l’invitation de l’Office. Il en fière.
« C’est mon public à moi, cette année, j’ai pu damer le pion aux Dauphin et autres chabs de l’Oranais », assure ce raïman qui habite à Alger. La bouille nippone et le regard éveillé, le « Japonais » d’Alger était zen avant d’enter en scène après le passage de Nawel.
« Laquelle. Il y en a plusieurs. Celle qui a chanté avec Saïdi ? », se sont demandés les spectateurs quelque peu désabusés, mais qui n’ont pas boudé leur « plaisir ». « L’essentiel, c’est de passer de bons moments. L’ONCI nous a fait faux bond, mais l’on ne peut rebrousser chemin après avoir dépenser 1500 DA », assure une dame accompagnée de ses deux filles.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après El watan. Par Nadir Iddir. Le 23 août 2008.
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