Algérie Monde

 

Algérie - Entre réalité et fantasmes

gouvernement politiqueA en croire certaines analyses de presse, l'Etat serait sur le point de s'effondrer et le système républicain menacé dans ses fondements.

Un discours alarmiste qui donne à comprendre que le pays serait revenu à la sombre situation du début des années 90, quand le soulèvement islamiste avait effectivement failli emporter l'Etat et la République.

Rien de plus exagérément faux que cette vision que l'on veut donner de la situation sécuritaire de notre pays. Si cela était effectivement la réalité, les experts étrangers du phénomène terroriste ne se seraient pas privés de se répandre en sombres présages pour l'avenir de l'Etat algérien et de son peuple.

Or, tous disent le contraire, à savoir que même si le terrorisme se manifeste de façon spectaculaire et en d'affreux carnages en vies citoyennes, il n'est plus en position d'inquiéter la stabilité de l'Etat algérien et encore moins de prendre le pouvoir.

La série d'attentats et d'actions terroristes soulèvent de légitimes interrogations sur la stratégie sécuritaire des autorités. Mais de là à en tirer la conclusion que le pays serait au bord du chaos, impuissant à contrer l'assaut terroriste, c'est manifestement la volonté délibérée d'agir sur les légitimes craintes et appréhensions que manifeste notre population suite à cet enchaînement macabre dont le pays a été le théâtre. Nous ne soutiendrons pas que la situation sécuritaire dans le pays est maîtrisée.

Loin de là, car il est patent que le terrorisme connaît un regain que la population paie de ses vies et de son sang. D'une manière générale, l'Algérie est malade et ce n'est pas le discours officiel qui convainc du contraire.

Mais ce n'est pas faire preuve de responsabilité de jouer sur les angoisses des citoyens en rajoutant sur les véritables défis auxquels le pays est réellement confronté. L'Algérie n'est pas en danger de revivre le cauchemar des années 90. Elle est toujours affligée de la peste terroriste. Mais c'est l'évidence que pour aussi douloureuse que reste la capacité de nuisance de ce terrorisme, il ne paralyse plus le pays comme il a pu le faire un temps.

Libre à tout un chacun de s'attaquer au pouvoir en place, d'en stigmatiser les tares, d'en dénoncer les fautes, mais pas en «tordant le cou» à la réalité et aux faits. Oui, l'Algérie ne va pas bien; oui, la médiocrité triomphe dans les allées du pouvoir; oui, la corruption et l'injustice sont l'essence de ce dernier.

Est-il besoin alors de présenter faussement le pays comme étant à feu et à sang pour pousser les citoyens à la mobilisation ? En 2004, les divagations et exagérations d'une certaine presse ont fortement contribué à faire basculer les électeurs en faveur du candidat Bouteflika. La reproduction de ce comportement produira les mêmes effets en 2009.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'après Le Quotidien d'Oran. Par Kharroubi Habib. Le 26 août 2008.

Actualité en Algérie

Toute l'actualite du moment

Forum Algérie Monde - Debats et discussions sur l'Algérie et sur le Monde.

 

Algerie-Monde.com © 2008 Tous Droits Réservés