Algerie - Sécuritaire et inflation, deux défis pour Ouyahia
En cette rentrée sociale, l'exécutif gouvernemental présidé par Ahmed Ouyahia est confronté à deux défis. Le premier est d'ordre sécuritaire, à savoir empêcher le terrorisme de perturber la quiétude des citoyens durant le mois de Ramadhan.
Le second relève de la sphère sociale et consistera à désamorcer la bombe sociale que sont les effets de l'inflation galopante sur les conditions de vie des citoyens durant cette même période du Ramadhan.
Il a été écrit que le chef du gouvernement, depuis son retour aux affaires, a consacré l'essentiel de sa réflexion et de ses concertations à la recherche de solutions à ces deux graves et brûlantes questions. Il faudra encore attendre pour savoir sur quoi à débouché sa cogitation sur ces deux sujets.
Car si le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a annoncé lundi que des mesures ont été arrêtées par le Conseil de gouvernement aussi bien dans les domaines sécuritaire que social, il s'est refusé à en communiquer les teneurs.
A tort ou à raison, l'on prête à Ouyahia des visions différentes de celles de son prédécesseur sur la façon de s'attaquer à la problématique du sécuritaire et à la donne du social. Ce n'est pas une raison pour avancer qu'il s'apprêterait à annoncer de spectaculaires mesures rompant avec celles dont Belkhadem, quand il a été à la chefferie du gouvernement, a tenté de juguler et la nuisance du terrorisme et celle de l'inflation.
Concernant le sécuritaire, c'est bien ce qu'a fait comprendre Abderrachid Boukerzaza en soulignant qu'en matière de lutte antiterroriste, il y a continuation de l'action de l'Etat, y compris dans les dispositions particulières prises et le dispositif qui sera mis en place pour parer à toute éventualité durant le mois de Ramadhan.
A n'en point douter que ce seront les mêmes précautions que celles ayant été arrêtées pour la période du Ramadhan de l'an dernier, qui ont fait la preuve de leur efficacité puisqu'elles ont eu un effet dissuasif empêchant les nervis du terrorisme de commettre de spectaculaires actions.
C'est au plan social que le chef du gouvernement est le plus attendu. Cela d'autant qu'il traîne la réputation d'être opposé à l'interventionnisme de l'Etat dans cette sphère, au principe qu'il faudrait laisser faire la loi du marché et ne consentir d'avantages sociaux qu'à la condition que soient réunis les paramètres les légitimant, sans pénaliser la santé financière des entreprises et le budget de l'Etat.
L'on prête à Ouyahia d'avoir quelque peu reconsidéré sa rigide et impopulaire position en la matière. Il est plus probable toutefois qu'il a choisi d'aller en guerre contre l'inflation en s'attaquent plus sévèrement que son prédécesseur à l'une de ses causes majeures : la spéculation.
Laquelle est déjà à l'oeuvre en cette proximité de l'entame du mois de Ramadhan. Les maigres et peu motivés effectifs dont dispose le ministère du Commerce suffiront-ils à concrétiser les instructions et orientations du chef du gouvernement ? Rien n'est moins certain.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après Le Quotdien d'Oran. Par Kharroubi Habib . Le 27 août 2008.
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