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Algerie - Aucun projet de développement

projet de developpement Arrivé à la sortie du village de Sidi Moussa, à quelques trois kilomètres de l’hôpital Frantz Fanon, pour rejoindre la ferme Houbene Abdel Kader, aucune plaque indiquant l’existence du village Houbene Abdelkader.

Pourtant, une fois qu’on y est, pas moins de 700 âmes, selon un habitant, y vivent. Au milieu du village, c’est en fait un mirage du Tanezrouft (le grand désert), un réservoir à sec, alors que situé sur la nappe phréatique de la Mitidja.

Entouré de toutes parts, d’arbres fruitiers et de terrains portant des cultures maraîchères, où la verdure est entretenue à longueur d’année, l’endroit donne l’image d’une prairie d’où l’eau jaillit de partout.

Erreur, les habitants de ce village n’ont que l’eau des citernes à 800 DA, pour apaiser la soif. Cette cuve à sec et surélevée, située tout au milieu des habitations en état de délabrement avancé, véritable épée de Damoclès, qui risque de provoquer l’irréparable si elle venait à céder.

Ici, dans ce coin embusqué de la Mitidja, aucune commodité ne semble s’apprêter aux habitants de ce quartier. Seul le pittoresque fait qu’il fait bon y vivre : le décor, dans ses détails les plus infimes renvoie à une image nostalgique de la campagne riante de l’ancien temps : tracteur, poulailler, puits, des vergers touffus, de curieux enfants à la timidité manifeste…

Un état d’âme réellement vécu dans ce village où rien ne semble avoir bougé depuis des lustres.

Sur une colline, à quelques lieues de ce quartier, un grand réservoir qui apparaît au loin, il s’agit d’un autre, « desservant d’autres gens vivant sous d’autres ‘’cieux’’ », nous dira un jeune du quartier : « C’est à partir du château d’eau de Maramène, qui est à 1500 m de nos habitations, que l’on achemine l’eau potable vers la capitale et vers le centre ville de Blida », s’indigne, un jeune homme, membre d’une association au niveau du quartier, rencontré sur place.

Un autre nous dira : « La canalisation principale d’AEP passe d’ailleurs à quelque 300 m de chez nous. Un ancien responsable des services de l’hydraulique, vous voyez sa maison, juste à côté, il a de l’eau à gogo h24. »

Quant au réseau d’assainissement, il est sous-dimensionné et n’a pas fait l’objet d’une rénovation depuis les années 1980. Les hivers, affirme cet habitant, « le réseau n’arrive pas à véhiculer le volume d’eau de pluie, ça déborde alors de partout, et secret de Polichinelle, ces ruelles poussiéreuses en été, se transforment en véritable bourbier en hiver où bon gré mal gré, pataugent nos enfants ».

L’amoncellement des ordures déborde souvent sur la chaussée, ce sont les habitants qui s’en chargent, puisque, disent-ils, le camion de la commune de Blida n’est jamais passé par là. Le transport public est quasi absent. Un aller retour vers et à partir de la cité Zabana, ça vous fait 40DA par personne et quelques bonnes heures de « guet-apens ».

Alors que beaucoup de leurs semblables ont, après que l’Etat à partir de 1987 eut transformé les biens vacants en collectivités gérées par des groupes de fellahs, vendu, d’ailleurs illégalement, nous dit-on, des centaines d’hectares de terres et s’en étaient allés s’installer dans les villes, nous avons choisi, malgré le manque flagrant de moyens, de rester ici.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres El Watan. Par Abdelli Mohamed. Le 2 Septembre 2008.

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