Algerie - Bouchons et transport public défectueux : Où sont les responsables du transport
Les Algérois s’y attendaient : bien que les élèves ne soient retournés à leurs classes que des bouchons font déjà leur apparition. « Pour rejoindre Raïs Hamidou, il m’en a fallu du temps.
Plus d’une heure en prenant le bus à partir de Tafourah », raconte Naïma, « expatriée » depuis peu dans cette commune de l’ouest algérois. Résidant auparavant à Soumaâ dans la wilaya de Blida, sa hantise des transports n’était pas aussi forte depuis qu’elle vit à Alger.
D’autant plus forte que ses enfants sont scolarisés à El Biar et son lieu de travail se trouve plus loin, à Alger-centre. « Je prenais le train de Boufarik et c’est tout juste si je restais trois quart d’heure. En sortant à 8h 30, j’étais assurée d’arriver à la gare Agha trois quarts d’heure plus tard.
Mais avec les bus de la RSTA (ETUSA), c’est toute une autre donne », poursuit-elle. Au Télemly, où l’on ne voit que les bus bleu ou plus loin encore à Bouzaréah, Bab Ezzouar, ou encore Baraki, même constat : les citoyens ne sont pas prêts à prendre les bus de transport en commun.
Ceux qui possèdent leur propre tacot ne sont pas « mieux lotis », loin s’en faut, puisque le souci de la circulation se pose aussi avec acuité. Aux heures de pointe, il y en a qui préfèrent d’ailleurs rester dans leurs bureaux que d’affronter les automobilistes sur des routes, réduites toujours plus, à mesure que sont lancés des chantiers comme celui des terrassements du tramway qui rejoindra Bordj El Kiffan à Alger-est.
Dans cette ville ou encore en entrant à Alger, Cinq-Maisons, Hussein Dey, les automobilistes sont contraints à une véritable gymnastique dont ils se seraient passés. Arrivés à Mohammadia, ils sont déviés sur la route de La Radieuse et de là, il bifurquent à gauche pour rejoindre à nouveau ce tronçon de la RN5, toujours congestionné.
Rien pourtant pour indiquer l’itinéraire , seule une plaque à peine visible a été installée, à la hâte, sur un grillage de la société chargée du terrassement.
Ces bouchons créent un autre phénomène, tout aussi pernicieux, celui des racketteurs qui ont trouvé un filon en « prenant de court » les automobilistes.
En stationnement, ils sont rackettés et certains passés à tabac. « Autant c’est bien de dresser des barrages pour assurer la sécurité des individus, autant ce phénomène nouveau doit être combattu », relève Omar qui a l’habitude de passer par Réghaïa où ont été signalés des vols à la tire.
Le reproche peut être fait aussi à certains automobilistes « pas toujours disciplinés ».
« C’est à qui avancera quelques mètres de plus », relève Nadir qui en a fait le constat durant le week-end dernier. « J’étais pris dans un bouchon à Kahouet Echargui en voulant aller sur Alger, sans que je m’en aperçoive. Chacun voulait s’en sortir, quitte à écraser son voisin.
Plus de 2 heures pour arriver à la maison », se désole-t-il. Mais où se trouve la solution ? Sûrement pas dans la ligne bleue décidée à la hussarde et abandonnée comme si de rien n’était. Pas même un bilan, comme promis par le wali d’Alger, M. Addou qui en a fait l’éloge même après les premières critiques.
Prendre une décision, c’est en assumer les conséquences. Ce n’est guère le cas à Alger où les plans de circulation ne sont pris que pour être bafoués. Des taxes ne seront pas de trop, comme l’a annoncé le même responsable.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres El Watan. Par Nadir Iddir . Le 2 Septembre 2008.
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