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Algerie - Quand Alger «redécouvre» la vie nocturne

Vie nocture a AlgerUne grande effervescence caractérise, en ce début du mois de ramadan, les artères, les cafés et autres lieux publics de la capitale, après la rupture du jeûne. Mosquées pleines à craquer, cafés et magasins pris d’assaut, tel est le tableau qu’offre Alger à peine après la rupture du jeûne.

Les mosquées débordent de fidèles pour accomplir les «tarawih» , une prière constituée d'une dizaine de prosternations, spécifique au ramadan. Au même moment, les cafés, salons de thé et autres lieux publics sont pris d'assaut.

Pas facile de trouver, par exemple, à Alger centre, un ordinateur libre dans les cybercafés bien que les citoyens disposent actuellement et dans leur majorité, de PC chez eux. Idem pour les salles des jeux vidéo, bondées de garçons qui profitent des derniers jours des vacances.

Autour des tables de billard, des dizaines de jeunes attendent que la moindre table soit libre. Les magasins, eux, ne baissent rideau qu'au-delà de minuit. A dire vrai, le ramadan garde au pays tous ses droits. Chaque région a ses habitudes culinaires, sa manière de passer les soirées.

Il y a cependant des moments que beaucoup d'Algériens vivent de la même façon. Ils sont nombreux à se mettre devant leur téléviseur pour suivre les sketches ou autres émissions conçus pour la circonstance. Or, cette année, le ramadan coïncide avec les dernières chaleurs de la saison estivale et les gens, de ce fait, préfèrent prolonger leurs sorties nocturnes comme cela se faisait pendant tout l’été.

«Les nuits sont courtes, il faut en profiter durant ce mois de ramadan en particulier», affirme un citoyen, sirotant un café avec ses amis au niveau de la Grande-Poste. «Je suis en congé et je ne sors de la maison que rarement pendant la journée. Au strict nécessaire. Il fait toujours chaud ces jours-ci et, franchement, je ne supporte pas la soif.

Donc, mieux vaut prendre ses précautions», enchaîne ce citoyen qui ajoute, à contrario, que «je ne bois pas beaucoup d’eau après le f’tour». Un autre citoyen parmi le groupe rappelle à l’ordre en estimant que «le ramadan ne signifie pas uniquement une privation d’eau et de nourriture. Le jeûne doit s’accompagner d’une maîtrise des sens.

Le ramadan est un mois plein d’enseignements. C’est un exercice spirituel qui révèle à l’individu sa capacité de se priver, pendant quelque temps, de certaines choses et pratiques». Les soirées ramadanesques ne se font pas seulement entre amis puisqu’il y a aussi ceux qui préfèrent sortir en familles. Celles-ci fréquentent, cependant, des endroits plus calmes.

M. Ahmed, la quarantaine passée, rencontré à Riadh El Feth, en compagnie de sa petite famille avoue que «j’ai l’habitude de me rendre ici avec mon épouse et ma fille depuis longtemps. C’est un endroit calme, loin des bruits de la ville. On vient ici presque chaque soir prendre des glaces ou voir des pièces de théâtre, c’est le seul endroit qui plaît de plus à ma petite famille».

Plus loin, on peut apercevoir des familles se promener sur les boulevards du front de mer. L’ÉTERNEL LOTO À LA CRIÉE Mercredi, 21h30. A Belcourt, le fameux restaurant du quartier Nacera Nounou, transformé, en ce mois, en salle de jeux, est bondé de monde.

Les tables ont été disposées tout en long et les clients sont assis, les uns à côté des autres. Au fond de la salle, un monsieur tient un petit sac entre les mains en attendant que tout soit prêt pour le début, sans doute, de la «énième» partie de loto à la criée, ce soir.

Le jeu est simple. Pour cinquante dinars, le joueur prend un carton avec 15 numéros dessus, et qui peut d’ailleurs, pour multiplier ses chances, en acheter plusieurs.

Le meneur de jeu tire un jeton du sac, il annonce un numéro et si le joueur a le numéro prononcé sur son carton, il y pose un «caillou» ou «hmissa», comme on le surnomme encore. S’il reste seulement trois numéros sur l’un des cartons, le joueur crie «au pion» ou «au sac», pour prévenir tout le monde.

Et si le dernier numéro tombe, il crie gagne et ramasse la cagnotte. Les sommes à gagner au niveau de cette salle dépassent souvent, dit-on, les 3000 dinars pour chaque partie.

D’autres disent qu’on joue à la fin de ramadan, la dernière partie, pour une voiture, et que le gagnant repart avec la clé du véhicule. A dire vrai, qu'il s'agisse des grands centres urbains ou des petits villages, le jeu de loto à la criée est souvent pratiqué et ne refait surface que durant le mois de ramadan.

«C’est mon jeu préféré. Il a un charme particulier. Même si je ne gagne pas, cela ne me fait de la peine», avoue un jeune Belcourtois. Du côté de Bab El Oued, outre les cafés et les grandes artères qui grouillent, les jardins publics, à leur tour ne désemplissent pas après la rupture du jeûne. Les virées nocturnes en amoureux ne manquent pas.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres horizon-dz.com. Par M. Kechad. Le 6 Septembre 2008.

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