Algérie - Déjà la pression sur les cités universitaires

Le problème de la surcharge dans les résidences universitaires est signalé, avant même la rentrée universitaire. Les étudiants contraints de passer leurs examens de rattrapage et résidant en dehors de la wilaya d'Alger, déplorent les conditions dans lesquelles ils sont hébergés.

Des étudiantes rencontrées, hier, à la résidence universitaire de jeunes filles de Dely Brahim 2, ont fait état de leur désarroi, quant aux conditions de leur hébergement, en cette période d'examen.

«Nous sommes pratiquement à cinq dans une chambre très exiguë» nous dira une étudiante. Une autre affirme que d'autres étudiantes se sont retrouvées à six et d'autres à huit, dans une seule chambre, et ce, sans parler des queues interminables devant les restaurants universitaires, en ce mois sacré».

Il faut savoir que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a regroupé, comme chaque année, les étudiants concernés par les examens de rattrapage à la résidence universitaire Dely Brahim 2, pour les filles et à la résidence universitaire de Hydra-centre pour les garçons.

Le directeur de l'administration générale de la résidence universitaire des jeunes filles de Dely Brahim 2, M. Benamra qui nous a reçus dans son bureau, n'a pas nié le fait qu'il y a eu une surcharge dans la cité en question.

Mais, il a tenu à préciser que son administration a été prise de court, en raison du changement du planning. «On devait accueillir initialement les étudiants à partir du 6 septembre, mais on a reçu des instructions pour les recevoir dès le 1er septembre» a-t-il indiqué.

Notre interlocuteur enchaîne, pour expliquer que devant l'urgence, un bon nombre d'étudiants ont été acceptés. «J'avoue que certains étudiants non concernés par les examens de rattrapage se sont glissés parmi ceux concernés» a-t-il affirmé. Le DAG de la résidence affirme que ses services devront effectuer en cette journée, un contrôle au niveau des chambres pour faire le tri.

«Les étudiantes qui ne sont pas concernées par les examens de rattrapage et qui ne disposent d'aucune justification seront invitées à quitter la résidence, et ce, jusqu'à la rentrée universitaire officielle».

Notre interlocuteur a précisé que 800 jeunes filles résident actuellement à Dely Brahim 2, signalant qu'il est impossible que les 800 filles puissent être concernées, toutes, par les examens de rattrapage. Enfin, M. Benamra a évoqué la rentrée universitaire en soulignant que la surcharge dans les chambres sera inévitable.

Le directeur de l'administration de la résidence a affirmé que sa structure accueillera 1.900 filles dès la rentrée, pour une capacité d'accueil de 1.000 places seulement. «Nous avons 314 chambres, et on prévoit un taux d'occupation de 6 étudiantes dans les grandes pièces».

Pour ce qui est des conditions de restauration, notre interlocuteur affirme que le restaurant de sa cité universitaire a la capacité de prendre en charge 1.600 à 1.800 étudiants mais pas tous en même temps; «les chaînes sont inévitables», a-t-il souligné. M. Benamra explique qu'il n'est pas du tout facile de gérer tout ce flux universitaire qui augmente d'une année à l'autre.

«Même avec un rythme accéléré dans la construction de nouvelles cités, il est impossible de satisfaire tout le monde», a-t-il insisté. Et de conclure «le plus important est d'héberger tous les étudiants et de n'en renvoyer aucun».

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. Par M. Aziza . Le 9 Septembre 2008.

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