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Actualité

 

L'Algérie atteint 62 milliards de dollars en réserves de change

Il y a là des chiffres qui donnent le tournis mais dont on ne voit pas les retombées immédiates. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, on assiste aujourd’hui à une surenchère incroyable dans l’annonce des bons chiffres de l’économie algérienne, surtout dans le domaine financier: au moment où les réserves atteignent la coquette somme de 62 milliards de dollars, on nous apprend par la bouche du grand argentier du pays, M.Medelci lui-même, que l’Algérie s’apprête à demander le paiement par anticipation le 10 mai à Paris de la dette contractée auprès du Club de Paris.

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Le même montant de la dette a été ramené à 15,5 milliards de dollars US. Alors même que la stratégie mise en avant par les autorités algériennes consiste à transformer une bonne partie de cette dette en investissements, c’est-à-dire en création de postes d’emploi.

Quand on sait qu’en vingt ans, soit de 1985 à 2005, le pays a eu à rembourser un total de 117,9 milliards de dollars dont près de 84 milliards au titre du remboursement du principal et 34 milliards au titre du paiement des intérêts, on mesure à quel point la tendance a été inversée, puisqu’on pense maintenant parvenir à un assèchement de la dette, c’est-à-dire à une dette nulle.

Quant aux grands équilibres macroéconomiques, cela fait plus d’une décennie maintenant qu’on annonce qu’ils sont au vert. Et ils le sont aujourd’hui davantage qu’hier. A quoi sont dues de telles performances? Outre la pugnacité du président Abdelaziz Bouteflika, qui a un peu serré les cordons de la dépense publique, force est de dire qu’on les doit surtout à la montée en flèche des cours du pétrole.

Alors que dans le passé, les prix du pétrole étaient sujets à fluctuations et jouaient au yoyo, un jour à la hausse et le lendemain à la baisse, il semble aujourd’hui que la tendance est durable et devient presque structurelle, du fait des nouvelles orientations de l’économie mondiale, de ce qu’on appelle plus communément la globalisation.

Alors, disons-le tout de go: Merci Monsieur Hu Jintao, président chinois, de tirer l’économie mondiale vers le haut et les prix du baril d’autant, grâce à une croissance à deux zéro. Le monde bipolaire qu’on a connu ces dernières décennies, et qui a dopé les économies occidentales au détriment des pays du tiers-monde, vient de voir son explosion dans une mondialisation qui remet les pendules à l’heure.

Si on prend l’exemple de l’Algérie, on se rappellera qu’au début des années 80 (soit de 1980 à 1985 pratiquement), les caisses de l’Etat étaient pleines à craquer de pétrodollars, mais à l’époque on était dans une bulle artificielle, vu que cela n’a pu être le cas qu’ à la suite de l’utilisation du pétrole en tant qu’arme dans le conflit opposant le monde arabe à l’Occident, via Israël.

Aujourd’hui, et nonobstant les zones de tempête comme l’Irak ou à un moindre degré le Venezuela, le Nigeria ou le chantage de l’Iran à l’arme nucléaire, il ne fait aucun doute que ce sont surtout les nouveaux géants asiatiques que sont l’Inde et la Chine qui servent de détonateur à l’explosion des cours.

Entre-temps, la situation en Algérie a également évolué et changé radicalement: si hier, dans le cadre des monopoles, l’Algérie n’avait pas su utiliser un solide matelas financier pour amorcer son développement, notamment du fait de la vision à la fois bureaucratique et «nomenklaturale» (partage de la rente au profit d’une caste) qu’elle avait de la manne financière engrangée, aujourd’hui, les conditions ont quelque peu changé, puisque tout compte fait, on voit bien que l’entrée dans l’économie de marché ouvre de nouvelles perspectives aux opérateurs économiques algériens, même si l’effort reste insuffisant et que les mêmes réflexes ont toujours cours.

Les mêmes forces d’inertie et les mêmes circuits de détournement des deniers publics sont toujours en place, d’où l’effort qu’il reste à faire dans le domaine à la fois de la justice et du contrôle parlementaire pour mettre un terme aux abus et libérer le fonctionnement de l’économie des injonctions, de la corruption institutionnalisée et de l’abus des biens sociaux.

Reste l’option de la voie économique à suivre pour faire que cette manne ne soit pas perdue dans le fond sans fin du tonneau des Danaïdes : on voit bien que le plan de relance économique et de soutien à la croissance dont on nous dit qu’il atteint maintenant les 80 milliards de dollars à l’horizon 2009, aiguise les appétits.

Il en sera ainsi si les contrôles ne sont pas stricts, mais aussi si les projets retenus ne répondent pas aux besoins réels du pays.

C’est-à-dire qu’il s’agit aujourd’hui de réduire le train de vie de l’Etat et les dépenses de prestige au profit du développement des infrastructures de base, de la densification du tissu de la PME-PMI et de la promotion du secteur des services, qui sont dans tous les pays du monde le moteur de la croissance. Les banques, le tourisme et les communications qui sont des secteurs créateurs d’emplois tout en garantissant ce qu’on appelle aujourd’hui le développement durable.

Or il semble, au vu de ce qui se passe, se dit et s’écrit, qu’on est encore loin du compte, puisque le tourisme est encore moribond, la réforme bancaire tarde à venir, quant aux communications, et mis à part le boom de la téléphonie mobile, on voit bien qu’une vision passéiste et autoritariste entrave le développement des nouvelles technologies de l’information en Algérie. Dommage, pourrait-on dire. Faut-il que l’Algérie rate une nouvelle fois de plus les chances du décollage économique?

Source Par Ahmed Ben Alam 6 mai 2006

   
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