Algérie - Les maux de la faim
De grands périls attendent la plupart des sociétés humaines menacées par des catastrophes pas si naturelles que ça.
En tête de ces catastrophes «provoquées» par la main forcément coupable de l'homme, la faim et les dégâts encore non commensurables qu'elle cause partout dans le monde.
Y compris dans les pays dits «industrialisés», l'on reconnaît que la faim est de retour dans le monde. Aujourd'hui, à l'ère du tourisme spatial, plus d'un milliard de personnes dans le monde souffrent des affres de la faim.
Beaucoup de peuples issus du continent noir assistent impuissants à la mort lente de leurs enfants, au moment où le monde dit «libre» est occupé à plus «rentable».
Face au phénomène angoissant de la faim dans le monde, les politicailleries par lesquelles se manifestent certains dirigeants de pays nantis apparaissent comme accablantes.
De nombreux économistes et activistes humanitaires avaient déjà tiré la sonnette d'alarme pour que l'agriculture mondiale soit repensée de fond en comble.
Le productivisme débridé et le choix des cultures d'exportation, véritable «religion des Etats dominants», conduisent le monde tout droit à la catastrophe.
De l'aveu des Européens eux-mêmes, l'Europe à elle seule suffit pour nourrir le monde entier mais les «pitreries politiciennes» partout répandues (de ce côté-ci du monde comme de l'autre) empêchent justement de nombreuses populations du monde de manger à leur faim.
Si les politiques agricoles nationales de nombreux pays (et la myopie de leurs gouvernants) sont aussi responsables de la faim qui frappe leurs populations, le gel des terres cultivables (ce choix de riches) au profit des agrocarburants constitue véritablement la cause première des graves dérèglements du monde d'aujourd'hui et aggrave mécaniquement les famines pour les pauvres.
D'autres périls menacent le monde dans sa survie: les dérèglements climatiques et le cataclysme annoncé ont déjà des effets sociopolitiques redoutables un peu partout à travers la planète.
Plus que le renchérissement du prix des carburants et la ruine des pêcheurs en Europe, c'est la désertification vertigineuse des fonds marins qui angoisse le plus les écologistes du monde entier.
Une réalité dont il faut absolument prendre conscience pour atténuer quelque peu ce pressentiment ressenti par tous que quelque chose de pas bien va advenir à cette planète si fragile.
En Algérie, si le «coup» peut être amorti grâce à la magnanimité (que d'aucuns disent exagérée) de l'Etat qui intervient directement pour aider ses populations à se nourrir, tel n'est pas le cas dans de nombreuses contrées dans le monde, secourues par le Programme alimentaire mondial et menacées jusque dans leur stabilité politique et sociale à cause de la faim.
L'Algérie est un pays qui a englouti des centaines, voire des milliers de milliards pour le développement de son agriculture, pour se retrouver présentement en train d'importer 70% de sa bouffetance, avec à la clef une dangereuse dépendance d'autrui.
Tout comme le secteur de l'éducation d'ailleurs, qui consomme chaque année à lui seul près de 40% du budget de l'Etat depuis l'indépendance, pour qu'un demi-siècle plus tard, le pays se retrouve avec près de dix millions d'analphabètes et d'illettrés sur les bras.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. Par El-Houari Dilmi . Le 9 Septembre 2008.
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