Algérie - Horizon économique mondial alarmant
Pour une fois, pays consommateurs et producteurs de pétrole sont d'accord pour juger inquiétante la baisse que connaissent les cours de cette matière. Et c'est bien la première fois qu'ils sont d'accord aussi sur la cause à l'origine du phénomène.
Autant ils avaient divergé sur les raisons qui ont provoqué le surenchérissement de ces cours, autant ils se rejoignent pour imputer à la récession qui affecte les principales économies mondiales la tendance à la baisse qui s'exprime sur les marchés pétroliers.
Ce rapport entre récession économique et chute des prix du pétrole n'est pas fait pour rassurer les pays consommateurs, car il est indicatif de la mauvaise passe que traversent leurs économies.
Les pays producteurs redoutent pour leur part que ce recul des cours persiste et s'accentue, leur occasionnant ainsi de graves réductions dans leurs rentrées financières.
L'horizon risque de s'assombrir encore plus pour les deux parties au regard des mauvaises performances que réalise la plus puissante économie du monde, celle des Etats Unis. Celle-ci a en effet détruit ces derniers temps plus d'emplois que prévoyaient les analystes.
Signe que la récession qui la frappe est plus sévère que prévu.
L'OPEP, qui se réunit aujourd'hui à Vienne, pourrait décider d'anticiper l'aggravation des retombées sur les marchés pétroliers, du marasme qui affecte l'économie américaine et, par effet d'entraînement, celles des autres principales économies du monde.
La mesure consisterait pour le cartel pétrolier, qui fournit 40% environ de l'offre mondiale, à réduire sa production pour enrayer la chute des cours.
Mais tout comme l'OPEP n'était pas responsable de l'envolée des prix du pétrole, comme l'ont soutenu les pays consommateurs, elle sera impuissante seule à enrayer leur chute. L'urgence et la priorité sont de remettre de l'ordre dans l'économie mondiale.
La crise financière dite des «subprimes», partie des Etats-Unis, a été le phénomène déclencheur de celle qui affecte dorénavant les plus importantes économies mondiales. Elle a mis à nu les effets corrosifs que la spéculation sans retenue ni garde-fous peut avoir sur ces économies.
Les théoriciens de l'ultra libéralisme, qui font la part belle aux spéculations financières, minimisent la gravité des dysfonctionnements de ce système et préfèrent parler de conjonctures difficiles en pariant sur ses capacités à faire redémarrer la machine économique, américaine d'abord et mondiale ensuite.
Sauf que tous les indicateurs de ces économies sont au rouge, provoquant l'affolement des responsables politiques, et, plus grave encore, la paupérisation rampante de leurs sociétés.
Au point que l'administration américaine, pourtant fervente adepte de l'ultra libéralisme, n'hésite plus à transgresser ses dogmes en prenant des mesures au contenu en totale antinomie avec ces derniers.
Pour s'être trop longtemps caché les véritables causes des maux qui rongent leurs économies et s'être inventé de faux responsables à ceux-ci, les principales puissances économiques sont aujourd'hui bien en peine à trouver les solutions salvatrices.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. Par Kharroubi Habib. Le 9 Septembre 2008.
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