Algérie - Education : Les contractuels ne lâchent pas prise

Le Conseil national des enseignants contractuels (CECA) semble aujourd'hui déterminé plus que jamais à poursuivre son mouvement de contestation jusqu'à l'aboutissement de toutes les revendications socioprofessionnelles de cette frange.

Hier, les enseignants contractuels ont répondu massivement au mot d'ordre du CECA en tenant des rassemblements de protestation devant les académies pour réclamer leur intégration dans des postes permanents, avec la prise en considération de leur expérience professionnelle.

Dans toutes les grandes villes du pays, à l'exception d'Oran, les enseignants contractuels ont répondu présent au mot d'ordre en tenant des rassemblements devant les directions de l'éducation. « La suspension le mois dernier de la grève de la faim ne doit pas être considérée comme la fin du mouvement de la contestation. On va poursuivre notre action pour arracher nos droits légitimes », lâche la coordinatrice nationale du CECA.

Revenant sur la réunion qui s'est tenue lundi entre les représentants des contractuels et le ministre de l'Education nationale, notre source affirme que cette rencontre, qui a fait l'objet d'une grande médiatisation, n'a rien apporté de nouveau. Selon notre source, cette rencontre n'était en fait qu'une « tentative du ministère visant à briser le mouvement de contestation ».

« Le ministre n'a rien proposé de concret pour trouver une issue à notre situation. Il s'est contenté de réitérer les positions de son département ministériel, tout en nous invitant à nous inscrire aux concours de recrutement pour postuler à un poste permanent », regrette notre source.

Interrogé sur l'avenir du mouvement de contestation, elle a annoncé la tenue mi-septembre d'un rassemblement national devant le siège de la Présidence de la République pour solliciter l'intervention du premier magistrat du pays. Concernant le renouvellement des contrats promis par le ministre de l'Education nationale, la coordinatrice du CECA relève que jusqu'à ce jour, rien n'a été fait dans ce sens.

« Au contraire, certains contractuels ont vu leurs postes s'envoler à cause du sureffectif dans les établissements scolaires », déplore la syndicaliste. Les contractuels avaient observé, rappelle-t-on, une grève de la faim de plus d'un mois à partir du 14 juillet dernier pour exiger leur intégration dans des postes vacants, mais en vain.

Le CECA avait également organisé trois tentatives de rassemblement devant le ministère et la Présidence de la République. Mais chaque fois, les forces de sécurité intervenaient pour disperser les contractuels. A noter qu'il existe, selon le CECA, 45.000 enseignants contractuels en Algérie.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'oran. Par Sofiane M . Le 10 Septembre 2008.

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