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Algérie - Des auditions dans quel but ?

auditionCe mois de Ramadan, le chef de l'Etat le consacre à auditionner les ministres de l'exécutif.

Exercice dont il a établi la tradition et que, semble-t-il, les membres du staff gouvernemental appréhendent et redoutent tant leur examinateur est informé des moindres «ratées» dont le secteur qu'ils ont en charge a pu être le théâtre, et pour lesquelles, il exigerait les explications sans faux-fuyants.

C'est son programme qui est en cause, normal par conséquent que le président tienne par le biais de ces séances d'audit, à en connaître l'état de sa prise en charge secteur par secteur, pour ensuite notifier les orientations et instructions à même de lever ou de rectifier les freins et les dysfonctionnements qui retardent ou bloquent sa concrétisation dans les délais qui ont été arrêtés.

Des indiscrétions distillées à la presse font état que Bouteflika n'aurait pas été «tendre» avec certains de ses ministres lors des précédentes séances d'audition «coupables» de traîner dans l'exécution de la part de ce programme relevant de leur département.

Admonestations qu'il a d'ailleurs renouvelé en public, à l'encontre de quelques-uns de ces ministres de la République. Sauf que le mécontentement présidentiel exprimé en «apatie» ou publiquement ne s'est pas traduit par la sanction de l'inertie ou du manque de rendement de ces ministres.

Il en sera de même après ces auditions qu'il fait en ce dernier mois de Ramadan de son second mandat qui se situe à quelques mois de la prochaine élection présidentielle. Il n'est pas en effet d'une quelconque opportunité qu'il s'avise de «sévir» contre les «traîne pieds» dans la réalisation de son programme à une poignée de mois de l'échéance électorale.

Il se contentera de les houspiller afin qu'ils se ressaisissent et tentent sinon de rattraper les retards d'exécution que connaissent leurs secteurs, du moins d'en limiter les répercussions sur le bilan global. Le «hic» est que ces ministres, dont Bouteflika a motif de fustiger la faiblesse des résultats, n'ont pas le «feu sacré» qui leur ferait rattraper le temps perdu dans la mise en oeuvre du programme présidentiel.

Ils se sont fait à l'idée que Bouteflika réélu pour un troisième mandat, ils seront derechef remerciés. Ce n'est pas une conviction propre à leur insuffler le dynamisme dans l'action qu'ils n'ont pas manifesté auparavant. D'autant que le chef de l'Etat a clairement laissé apparaître qu'il en fait les responsables désignés des fautes et erreurs commises dans la gestion des affaires du pays qui lui serviront de victimes expiratoires à l'heure du bilan.

C'est à l'évidence un staff gouvernemental au bout du rouleau, que Ouyahia a été chargé de «driver». Aussi imposante que puisse être son autorité sur cette équipe, c'est «mission impossible» pour lui d'obtenir qu'elle rattrape en peu de mois les retards qu'elle a accumulés dans l'action en plusieurs années. Et ce ne sont pas les auditions de ces ministres par le président qui lui faciliteront la tâche dans sa mission.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'oran. Par Kharroubi Habib. Le 10 Septembre 2008.

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