Algérie - Saâdane le «sorcier»

Il est l’homme par qui les succès arrivent. Lui, c’est Saâdane, le sélectionneur national qui vient de donner, pour la énième fois, la preuve qu’il reste l’homme des défis.

Et il n’en est pas à son premier, lui qui a commencé à fourbir ses armes du temps de la splendeur de notre football. Celui des années 1980, une période bénie qui a vu éclore une génération de footballeurs qui ne laissait pas le monde indifférent.

Il a été de la campagne, avec le regretté Rogov, des éliminatoires de la coupe du monde 82. Malheureusement débarqué juste avant la phase finale, après avoir fait le plus dur.

Vint, ensuite, la coupe du monde 86. Il a été rappelé pour mener les Verts à Mexico. La prestation des Verts a été époustouflante, notamment le match livré au grand Brésil. Un match qui restera dans les annales de la balle ronde mondiale. L’Algérie dut quitter le mondial sur un goût d’inachevé, mais néanmoins la tête haute.

Re-débarqué. Saâdane a traversé une période trouble de sa vie professionnelle. Malgré tout, son nom restera intimement lié aux performances des Verts, même si au final, il n’a jamais remporté un titre majeur avec l’EN. Se rappelant à son bon souvenir, nos décideurs de la balle ronde lui font appel à plusieurs reprises, quand le feu est en la demeure.

Notamment pour la coupe d’Afrique 2004 à Tunis. L’EN était au creux de la vague. Il fallait parer au plus pressé. Il relève le défi. Avec panache. L’EN se qualifie au deuxième tour, se faisant battre par le Maroc dans les ultimes instants du match et ce, après avoir longtemps mené au score.

Ce que l’on retiendra de cette phase finale de la CAN - même si l’élimination est restée depuis en travers de la gorge des Algériens, car l’EN méritait largement de passer aux demi-finales- c’est indéniablement le jeu produit par les nôtres, avec cet esprit de conquérant retrouvé.

L’empreinte de Saâdane y était pour beaucoup. Saâdane quitte de nouveau le navire. Et tant pis pour les adeptes de la stabilité et de la continuité. Le bricolage reprend son droit de cité. Chassez le naturel, il revient au galop. Commence alors la chasse effrénée au technicien étranger.

Toutes les pistes étaient explorées : belge, française ... Résultat des courses : bide sur toute la ligne. Pas de coupe d’Afrique, encore moins de coupe du monde. L’Algérie se faisait malmener par le premier venu. Le dernier camouflet en date, le football national l’a subi sous l’ère de l’inconnu Cavalli.

Les partisans de l’option étrangère en ont eu pour leur grade. Intronisation de nouveau de Saâdane, après tant de perte de temps et ...d’argent.

Saâdane connaît bien la maison. Un avantage indéniable. Un avantage relatif, car le temps pressait, et c’est ce qui lui manquait le plus.

Car les éliminatoires combinées CAN-CM étaient toutes proches. Qu’à cela ne tienne. Comme ce pèlerin, il prend son balluchon et s’en va former un groupe de joueurs-guerriers qui n’ont pas ménagé leur ego national pour défendre becs et ongles les couleurs nationales.

La suite on la connaît. Ils ont terrassé le grand Sénégal et ne sont qu’à 90 minutes d’une qualification qui relevait d’un miracle il n’y a pas longtemps. On vous l’avait dit, Saâdane est un homme de défis. Il sait et aime les relever. Et tant pis pour ses détracteurs.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres horizons-dz.com. Par Rabahi A. Le 10 Septembre 2008.

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