Algérie - «Aucun cas n’a été enregistré en Algérie»,affirme le ministère de l’Agriculture

«L’apparition au Maroc de la maladie dite «peste des petits ruminants» (PPR) — maladie infectieuse, virale et très contagieuse qui touche notamment les ovins et les caprins — suscite l’inquiétude des pays voisins, voire de l’agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

Celle-ci, dans son rapport sur cette maladie au Maroc, indique qu’«on compte jusqu'à présent 133 foyers qui ont éclaté dans 29 provinces».

La FAO qui souligne la transmission de cette maladie « par contact étroit entre les animaux », prévient que « l'épizootie de peste menace de décimer des millions d'ovins et de caprins et pourrait se propager aux pays voisins ».

L’Algérie, ayant une bande frontalière s’étendant sur des centaines de kilomètres avec le Maroc, semble préparée à faire face à d’éventuelles propagations de l’épidémie sur son territoire. M. Khorchi, chargé de la communication du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a affirmé, hier, que « toutes les mesures préventives sont prises ».

Il fera savoir dans la foulée qu’un dispositif de surveillance contre la maladie de la PPR a déjà été mis en place, « au mois d’août dernier », précise-t-il, dans la wilaya de Tlemcen, région limitrophe du Maroc.

« Ce dispositif a été mis sur pied à l’issue d’une réunion qui a regroupé des responsables du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, de la Direction des services agricoles de Tlemcen ainsi que des vétérinaires publics et privés », a indiqué le chargé de la communication du ministère.

Ce dernier a apporté, par ailleurs, un démenti « formel » à l’information faisant état d’une dizaine de moutons touchés par la PPR à l’ouest du pays, colportée par quelques organes de presse.

«Nous sommes en contact permanent avec toutes les directions des services agricoles des wilayas de l’ouest et aucun cas de cette maladie ne nous a été communiqué jusqu’à présent », dira M. Khorchi ajoutant que « les gardes-frontières et les postes de transit sont, eux aussi, partie prenante du dispositif de contrôle mis en place».

Le rapport de la FAO souligne que « c'est la première apparition de la maladie au Maroc, ce qui indique que la PPR a désormais franchi la barrière naturelle du Sahara et constitue un risque pour toute l'Afrique du Nord ».

Et, poursuit-on, « le taux de mortalité peut atteindre de 80% à 100% dans ses formes les plus aiguës, et les animaux touchés meurent dans les sept premiers jours ».

D’après l’agence de l’ONU, l'origine des foyers n'est pas encore connue, mais « il est probable que la maladie ait été introduite à la faveur de mouvements d'animaux vivants infectés », a-t-elle supposé.

Soulignant la forte activité concernant la vente de ces animaux au cours du mois de ramadhan et à l’approche de l’Aïd el-Adha, la FAO estime que « ces mouvements pourraient accélérer la diffusion du virus en l'absence de contrôle effectif de la maladie ».

Cependant, l’agence a rappelé avoir envoyé fin août, au Maroc, une mission d'intervention rapide de son centre de gestion des crises qui aide à la mise en place de mesures pour endiguer la propagation de la maladie.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres horizons-dz.com. Par M. Kechad. Le 10 Septembre 2008.

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