Algérie - DON DE SANG DURANT LE MOIS SACRÉ : Les donneurs se font rares

Alors que le don de sang se fait rare durant le mois de Ramadhan, l’Agence nationale du sang (ANS) a opté cette année pour des spots publicitaires diffusés quotidiennement à la télévision juste avant l’heure du F’tour.

Le but est de sensibiliser les citoyens à faire don de leur sang pour venir en aide aux personnes malades particulièrement celles hospitalisées.

«Ces campagnes de sensibilisation sur la nécessité de faire don de sang ont été également lancées depuis le mois de juillet dernier dans le cadre des actions locales menées par les différentes directions de la santé en coordination avec le mouvement associatif, les comités locaux et les donneurs de sang», indique le professeur Kamal Kezzal, directeur général de l’ANS.

Sous le slogan «Ramadan, Sadaqa Djaria», cette action de solidarité a vu la participation des secteurs de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale qui ont un rôle important à jouer en matière de sensibilisation des jeûnes.

Cette initiative a également bénéficié de l’apport du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. En effet, ce département a chargé les imams d’évoquer dans leurs prêches les vertus du don de sang et ses bienfaits sur les donneurs tant sur le plan spirituel que sur le plan médical.

Pour le bon déroulement de cette opération durant le mois sacré, 230 structures de collectes de sang (centres de transfusion sanguine) sont opérationnelles à travers l’ensemble du territoire national.

Pour Alger, 5 véhicules de collecte ont été mobilisés au niveau de Bab El Oued, Bouzaréah, Zéralda et Hussein Dey. Ils ont pour mission de circuler dans l’Algérois pour collecter du sang pour des cas urgents. Deux autres véhicules ont été mobilisés dans la wilaya de Constantine pour assurer la collecte au niveau des mosquées. Il en est de même à Ouargla, Oran, Blida…

où des véhicules spécialisés assurent la collecte nocturne. Mais tous ces efforts n’ont pas apparemment pas rencontré de réussite, du moins au CHU Lamine-Debaghine de Bab El Oued. Le docteur Benhadda, responsable auprès du centre de transfusion sanguine de l’hôpital indique que le nombre de donneurs de sang a nettement diminué durant le mois sacré.

«On enregistre 10 donneurs volontaires par jour durant le ramadan contre une cinquantaine durant les jours ordinaires», a-t-il précisé. Selon lui, les personnes ayant besoin de sang viennent souvent accompagner d’un donneur pour effectuer leur perfusion particulièrement le soir après le F’tour. «Rare sont les donneurs qui se présentent pendant la matinée», précise-t-il.

S’agissant justement de la santé du jeûneur qui fait don de son sang, M. Kezzal rassure que celui-ci ne court aucun risque. «Les donneurs n’ont rien à craindre, le corps a des réserves», a-t-il expliqué. Et d’ajouter: «en plus, ils sont examinés par un médecin avant toute transfusion».

Par ailleurs, face aux rudes épreuves auxquelles sont confrontés les thalassémiques en matière de disponibilité de sang dans les hôpitaux, l’Association nationale des thalassémiques (ANATHA) a lancé le 8 du mois en cours un appel urgent en direction des citoyens pour le don de sang durant ce mois sacré.

Dans son appel, cette association indique que cette période de jeûne est connue comme étant celle de pénurie de sang. Ce qui pénalise davantage les malades dont le seul espoir réside dans cette action simple mais combien vitale.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz.com. Par Rym H. Le 19 Septembre 2008.

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