Algérie - L’acte de restauration de l’Etat algérien

La création, le 19 septembre 1958, du Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) a été hier, le thème d’une conférence historique organisée par l’association Machâal Chahid au centre de presse du quotidien El Moudjahid.

Conférence animée par MM. Abdelhamid Mehri et Lamine Khane, membres du GPRA, en présence de personnalités politiques et historiques, dont le ministre délégué chargé des Collectivités locales et de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, ainsi qu’une section d’élèves officiers de l’école de police de Châteauneuf.

«L’annonce de la création du GPRA constituait la restauration de l’Etat algérien à l’existence et que ce fait avait donné un nouveau soufflé au combat armé entamé quatre ans auparavant», a souligné M. Mehri qui qualifie l’événement d’«important» puisque, constate-t-il, «c’est l’un des objectifs de la déclaration du 1er novembre 1954 qui venait de se réaliser, à savoir la constitution d’un Etat algérien avec toutes ses composantes : politique, militaire, sécurité… ».

En ce sens, pour manifester l’activité politique extérieure du GPRA, le conférencier cite des accords conclus avec des pays étrangers comme la Chine de même que le retrait de l’Algérie de la sphère de l’OTAN.

«Le GPRA avait exercé ses fonctions d’un Etat digne de ce nom avant même son indépendance», a commenté M. Abdelhamid Mehri, figure de proue du mouvement national.

Dressant un exposé historique du processus de la création du GPRA, il fera savoir que l’idée du fondement d’un Etat algérien remonte à la Seconde Guerre mondiale avec les tentatives de Lamine Debaghine et du PPA.

D’après lui, la décision de la création du GPRA a été prise au mois de février 1958 et que des événements importants ont eu lieu entre cette date et celle de la proclamation officielle, le 19 septembre 1958 : la naissance de la branche ALN en France (Fédération de France), le congrès de Tanger et l’avènement au pouvoir français du général de Gaule.

L’annonce du GPRA était faite, poursuit-il, simultanément, à partir des trois capitales arabes : Le Caire, Tunis et Rabat.

Pour Lamine Khane, l’Irak était le premier pays à avoir reconnu et soutenu le GPRA. L’hésitation de quelques capitales arabes à reconnaître le gouvernement algérien était liée, dira-t-il, à la conjoncture stratégique de l’époque, à l’égard de l’OTAN en particulier. La perplexité de l’URSS et de l’Inde était éclipsée, ajoute-t-il, par la Chine qui a reconnu le GPRA.

Un autre témoin, M. Bousna, souligne que le jour même de l’annonce du GPRA, fut rendue publique la première déclaration de son président, Ferhat Abas, définissant les circonstances de la naissance du Gouvernement provisoire et les objectifs visés par sa création.

L’intervenant soutient que «le Gouvernement provisoire avait mis les autorités françaises devant le fait accompli alors qu’elles prétendaient ne pas avoir d'interlocuteur pour négocier».

M. Kechad. Emission d'un timbre postal consacré à Ferhat Abbas Algérie Poste procédera, septembre courant, à l'émission d'un timbre postal consacré au président du Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA) le défunt Ferhat Abbas, indique hier un communiqué de l'entreprise.

La vente anticipée de ce timbre d'une valeur faciale de 15 dinars aura lieu vendredi et samedi prochains dans les 48 recettes principales des postes situées aux chefs-lieux de wilaya et les recettes principales d'Alger sises au boulevard du 1er-Novembre, Hussein Dey, Chéraga, Ben Aknoun et Rouiba, précise la même source. La vente générale est programmée dimanche prochain dans tous les bureaux de poste.

Algérie Poste a réalisé aussi une "carte philatélique 1er jour" à 20 dinars affranchie à 15 dinars qui sera mise en vente avec oblitération "1er jour illustrée".

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz.com. Par M. Kechad. Le 19 Septembre 2008.

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