Algérie - L'ADN pour identifier les harraga algériens enterrés en Espagne
Les autorités espagnoles seraient favorables au rapatriement des corps des clandestins algériens, inhumés dans ce pays, selon la Fédération européenne des associations algériennes à l'étranger.
Son président Noureddine Belmeddah, qui a animé hier une conférence de presse sur la question des harraga (clandestins) au siège du ministère de la Solidarité nationale et de la Communauté nationale à l'étranger, a indiqué que les autorités ibériques attendent de la partie algérienne qu'elle leur fournisse des échantillons d'ADN de parents ou proches des disparus décédés pour entamer les recherches.
La démarche en est encore à ses débuts puisque ce n'est qu'hier seulement, qu'une commission nationale pour le traitement du dossier des harraga a été installée et activera sous la houlette de la fédération.
Son rôle est d'établir des listes nominatives des personnes supposées être en Espagne et de faire en sorte de faire parvenir les échantillons d'ADN exigés par les Espagnols en vue du rapatriement des dépouilles.
Le président de cette commission, qui travaillera en collaboration avec le ministère de Djamel Ould Abbas et celui des Affaires étrangères, Réda Salaouatchi, lance déjà un appel aux compétences pour aider cette commission à réaliser ce projet.
Les Espagnols, pour leur part, ont créé, indique N. Belmeddah, une commission appelée «Phoenix», composée de médecins légistes et d'éléments de la gendarmerie espagnole aux fins d'identification des dépouilles.
En outre, la fédération, indique son président, devra nouer des contacts similaires avec les autorités italiennes pour le même dossier.
En effet, l'association des parents des harraga qui se trouve à Annaba ne cesse d'attirer l'attention des autorités du pays sur le nombre important de clandestins qui prennent le départ de la côte Est du pays (Skikda, Annaba, etc.) vers l'Italie, et qui ne donnent plus signe de vie.
Cette fédération, dont le siège est en Espagne, se fixe pour objectif, selon son président, de rapatrier les dépouilles mais aussi de veiller aux conditions de détention des Algériens dans les prisons espagnoles et italiennes.
La fédération signale des abus au moment de l'arrestation de compatriotes qui souvent sont relâchés après une longue détention de plus de trois ans. L'on cite le cas d'Algériens qui, pour leur faciès, sont facilement accusés de liens avec le terrorisme.
Selon M. Belmeddah, sur les 70 Algériens détenus pour «des liens présumés avec des réseaux terroristes», 48 ont été innocentés, 13 ont été inculpés et 9 sont toujours en détention.
La fédération, affirme son représentant, propose également que le ministère des Affaires étrangères délivre des passeports aux harraga sans papiers et désirant rentrer au pays.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. Par R. N. Le 22 Septembre 2008.
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