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Algérie - Les dormeurs éveillés

dormeurs eveilles Après la confirmation par Ahmed Ouyahia que la révision de la constitution va bien avoir lieu et très prochainement, les cercles politico-médiatiques accrochés au «tout sauf Bouteflika» ont perdu leur dernière illusion quant à un possible renoncement de celui-ci à aller au bout de son objectif qui est d'être candidat à sa succession.

C'est avec sa fielleuse ironie dont il est coutumier que le chef du gouvernement a fait allusion à ces milieux, dont il a dit «qu'ils ne dorment pas à cause des élections et allument des feux en cachette».

Le coup de bambou que leur a asséné Ouyahia a dû d'autant les assommer qu'il leur a été porté par celui sur lequel ils ont à tort misé en tant qu'alternative opposable à un troisième mandat pour Bouteflika.

La monumentale erreur de ces cercles a été de croire qu'à partir du moment où le chef du RND donnait l'impression qu'il n'était pas en phase avec ceux qui les premiers ont posé la révision de la constitution en tant que nécessité qui s'impose au pays, cela prouvait que ce projet ne faisait pas unanimité dans les cercles dirigeants du pays.

La confirmation de leur lecture leur est apparue évidente quand, en même temps que le FLN, ses organisations satellites et les comités de soutien de Bouteflika lançaient leur campagne en faveur du troisième mandat, Ouyahia s'est vu retirer la chefferie du gouvernement.

C'était là pour eux le signe de la rupture entre les deux hommes et que forcément le chef du RND devenait la personnalité susceptible de servir de porte-flambeau aux oppositions à un troisième mandat.

Et le pire dans leur aveuglement est qu'ils ont persisté à cultiver ce fantasme même après que ce même Ouyahia eut été rappelé à la chefferie du gouvernement.

Signe encore pour eux: ce rappel, qu'ils ont décodé comme imposé au chef de l'Etat, et preuve par conséquent que celui-ci n'avait pas la totale liberté d'initiative. L'ironie est que c'est Ouyahia, sur lequel ils ont fondé leur surréaliste calcul, qui leur signifie qu'il leur faut se réveiller du rêve dans lequel ils vivent.

Et cela en proclamant sans ambiguïté que lui et son parti sont à fond pour la révision de la constitution et le troisième mandat présidentiel pour Bouteflika. Et ce seront lui et son parti qui seront la cheville ouvrière de la concrétisation de ces deux échéances.

Bouteflika n'aurait pas permis ce retour en force du RND s'il n'avait pas la certitude que Ouyahia et les cercles dont il a la confiance ont finalement pris leur parti d'un troisième mandat.

En le rappelant à la chefferie du gouvernement, il savait alors pouvoir compter sur un exécutant expérimenté en tout ce qui concerne les «subtilités» qui donneront un semblant de régularité au processus de révision de la constitution et au scrutin de l'élection présidentielle.

Ce n'est pas là «une qualité» reconnue à Abdelaziz Belkhadem. Raison pour laquelle, après avoir lancé et fait avancer l'idée de la révision constitutionnelle, il lui a été demandé de s'effacer et de laisser «l'expert» prendre en charge sa mise en oeuvre.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. Par Kharroubi Habib. Le 22 Septembre 2008.

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