Algérie - La paie soit sur vous!

Le hasard du calendrier a fait que «Leilet echek el moubaraka» coïncide cette année, pile avec leilatou chèque. Une journée donc pour retirer ses billes des banques et se faire rouler pour acheter les fringues aux enfants.

Pour qui se sert directement dans le tiroir-caisse, le problème ne se pose guère. La guerre, c'est pour ceux qui doivent passer par el banca el beldia ou la firancia.

Dans les nôtres, banques publiques nationales, l'humiliation est en vases clos, les chaînes qui n'en finissent pas et le technef des caissiers et autres agents qui gèrent votre argent, c'est du zitna fi bitna.

(L'expression ne doit plus exister, car aujourd'hui zitna dépend d'un rab et d'un autre rab et bitna de Cnl, Aadl et consors, ou qu'on ne sort pas de l'auberge on s'en fout). Les locaux sont assez vastes pour recevoir la foule des corps qu'on paye la veille de l'Aïd fi bnaque el houkouma.

Mais fi les autres banques, celles étrangères qui sont venues s'installer pour nous rendre service, alors là... ya khouya tout est exposé en plein air.

Les locaux sont tels qu'ils ne peuvent recevoir que ftita monde. C'est deux par deux par le portillon de sécurité. On les règle, on leur laisse le temps de compter leurs billets, avant de les cacher et hop ils sont crachés à l'extérieur. Au suivant...

C'est ce qu'on appelle du nidame ya madame. A quoi bon permettre l'envahissement des locaux pour le même résultat, la nervosité et du bruit en sus. Mais on ne la fait pas à Otchimine. Lui, il y était parmi les premiers. Malgré ça, il savait qu'il n'allait pas être servi parmi les premiers.

Normal, le personnel s'est « algérianifourbisé ». Il se trouve toujours des chèques qui arrivent derrière les guichets. Derrière les guichets, les employées qui étaient très belles fel ftar, sont quelconques fi Ramdhan, quand vient à manquer le ravalement de façade.

-« Fi Noël, sachant qu'il y a des achats à faire ya meussieu el hadj, les entreprises virent plus tôt les salaires de leurs ouvriers, machi fi la dernière minute ikoubbou » susurre une « aguichetière ».

- « Fi Noèl yal ghazalatou el banca, (allahouma inni saïm), les gens de douar les champs Elysées n'ont même pas besoin de passer à la banque. Ils payent par carte bancaire ou par chèque malgré leilet echek. Aya mabrouk noellek ».

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. Par El-Guellil . Le 1 octobre 2008.

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