Algérie - Sourirophobes

Les Algériens n’aiment pas- ou très peu- sourire. Les plus niais- ils n’ont pas tout a fait tort ceux là- mettent cette pénurie rieuse sur le dos d’une décennie noire, où l’on mesure, jusqu’à ce jour, l’ampleur des incidences psychologiques.

D’autres, parmi les plus philosophes, expliquent le phénomène par la nature de l’Algérien dont le sourire, clament-ils à l’unisson, n’a jamais constitué la première vocation.

Tout comme celle d’ailleurs de l’Allemand ou de l’Asiate. D’autres encore, remettent en question la fabrication faciale dont nous avons héritée de la «générosité » divine, et qui, à les en croire, n’a pas prévu assez de muscles pour nous permettre les acrobaties nécessaires à ce genre d’exercices. Ce ne sont pas là, les raisons d’une telle crise «humeuristique» qui font défaut.

Il suffit, pour s’en convaincre, d’oser une petite escapade matinale pour constater le nombre effarant des mines patibulaires et des visages renfrognés qui pullulent à qui mieux mieux, dans la rue, dans les cafés ou ailleurs. Que dire alors du rire en ce mois sacré de Ramadan ?

Pour une grande partie, la question ne se pose pas.

Déjà en temps ordinaire, une telle bonhomie relève quasiment du miracle. L’on aimerait ainsi, qu’un scientifique se penche sur la question et nous explicite la nature psychologique des relations entre l’estomac et la bouche, en dehors, bien sur, du circuit classique nutritionnel et tout le magma gastrique liant les deux organes.

En attendant la science, rappelons à tous les jeûneurs «sourirophobes» que l’éthique musulmane, exclusivement tirée du texte coranique et du Hadih, a consacré à la notion du sourire une place d’autant plus importante qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres horizons-dz.com. Par Amine Goutali. Le 2 octobre 2008.

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