Algérie - Les assurances du wali

Une semaine après les inondations qui ont causé d’énormes dégâts, humains et matériels, dans la ville de Ghardaïa, la vie retrouve peu à peu son cours ordinaire grâce aux efforts conjugués du gouvernement, la société civile, les autorités locales et les corps constitués.

C’est le constat, en somme, dressé par le wali de Ghardaïa, Yahia Fahim, qui a animé une conférence de presse mardi au siège de son département. Le wali est revenu sur le début de la catastrophe en affirmant qu’il a pris son entière responsabilité à travers le déclenchement du plan Orsec, après avoir consulté la commission de sécurité, ses collaborateurs ainsi que le P/ APW. Dans ce point de presse il fait un état des lieux.

RÉSEAUX AEP, ROUTES, ÉLECTRICITÉ, TÉLÉPHONE?TOUT EST OK

«Tous les réseaux d’AEP, dans toutes les communes touchées par le drame, sont en fonctionnement. L’électricité est revenue dans toutes les maisons et dans tous les commerces. Les réseaux d’assainissement ont été rétablis. Toutes les routes (RN 01, RN 49, les chemins de wilaya…), sans aucune exception, fonctionnent ainsi que tous les ponts», déclare d’emblée M. Yahia qui rassure que la prise en charge des sinistrés et les travaux de secours se passent dans les meilleures conditions.

TOUS LES ÉLÈVES À L’ÉCOLE DÈS SAMEDI

Suite à l’instruction du chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, d’évacuer les écoles pour que les élèves reprennent le chemin de l’école, le wali a affirmé que tous les élèves des APC sinistrées reprendront les cours dès samedi. Parmi les 24 écoles que comptent ces régions, 15 d’entre elles ont été rouvertes. Les élèves des écoles endommagées par les eaux rejoindront les écoles limitrophes et c’est la wilaya qui va garantir leur transport. «Nous allons assurer le transport des 4500 élèves concernés», clame-t-il en ajoutant que pour ce qui concerne les écoles touchées elles vont être réhabilitées en trois jours, sinon ses services procéderont, durant la même période, à la construction d’écoles en préfabriqué. «L’Etat est debout avec ses lois et ses moyens», assure M. Yahia Fahim qui indique que les écoles menaçant ruine vont être détruites.

LA SANTÉ, C’EST TOUT NET !

Alors que tout le monde ici redoutait l’apparition de maladies notamment des les zones d’où furent retirés les carcasses des cheptels, le wali rassure qu’aucune maladie n’a été signalée à ce jour ni aucun autre problème d’ordre sanitaire. «Des tonnes de médicaments, de chlore et d’eau de javel ont été acheminées» a-t-il ajouté en insistant que ses services sont en train de désinfecter toutes les zones à risque.

RELOGEMENT DES SINISTRÉS ET UNE NOUVELLE VISION URBAINE

«Tous les sinistrés du drame seront relogés», a insisté M. Yahia Fahim qui dira que dans la wilaya il existe de multiples formules pour ce faire, soit à travers la construction de nouveaux logements sociaux meublés, en argent, en lots de terrains. Dans ce cadre, il tient à préciser : «Nous allons nous concerter avec les élus locaux, les citoyens ainsi que les sages de la ville pour voir quelle sera la meilleure formule pour le relogement des sinistrés» Par ailleurs, le premier responsable de la wilaya a fait un plaidoyer pour une nouvelle politique urbaine qui va prendre en compte toutes les lacunes que ce drame a mises à nu.

C’est ainsi qu’il a suggéré l’évacuation future de toutes les habitations longeant l’oued. «Je lance un appel à tous les citoyens qui habitent à proximité du oued, notamment ceux d’El Ghaba, pour quitter définitivement les lieux», a-t-il souligné en affirmant que ses services procéderont à évacuer aussi de ces lieux toutes les installations électriques et téléphoniques qui jouxtent ces lieux. Cette vision «futuriste» du bâti de Ghardaïa, M. Yahia Fahim l’a veut basée sur une construction plus solide, nouvelle mais qui veillera, évidemment, au strict respect des caractéristiques de la région.

ENTENTE SANS TENTES

Préférant aller se loger provisoirement soit dans les écoles, dans les mosquées ou ailleurs chez leurs proches, les sinistrés ont refusé l’idée de rejoindre les tentes. C’est un souci qui s’explique par la particularité de la culture mozabite. A ce propos, le wali a expliqué, qu’en plus de cette spécificité culturelle, le déploiement des tentes de secours n’est pas possible dans une région dépourvue de grands espaces, sans parler du risque engendré par les dangers des scorpions qui sont remontés avec les crues de l’oued.

SEBSEB REJOINT LES HUIT COMMUNES DÉCRÉTÉES SINISTRÉES

En plus des huit communes Ghardaia, Bounoura, El Atteuf, Daya, Metili, Berriane, Guerara et Zelfana décrétées communes sinistrées, M. Yahia Fahim a annoncé que la commune de Sebseb a rejoint la liste en raison des dégâts agricoles subis.

NUMÉRO VERT AU SERVICE DES SINISTRÉS : APPELEZ LE 15-77

Une cellule d’écoute (15-77), en service 24h sur 24, destinée à la prise en charge de toutes les doléances des sinistrés a été mis en service par la wilaya de Ghardaïa. Par souci d’efficacité, 7 modules ont été établis de façon à organiser l’acheminement de l’aide à tous les concernés.

LES CLANDESTINS AFRICAINS SAINS ET SAUFS Contrairement aux rumeurs ayant circulé sur la mort supposée de 5 clandestins africains, le wali a tenu à réfuter ces rumeurs en assurant que les concernés ont été sauvés par les services de la Protection civile.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres horizons-dz.com. Par Amine G. Le 10 octobre 2008.

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