Algérie - COMMISSION DE DÉCOLONISATION DE L’ONU ET LA QUESTION SAHRAOUIE : La légalité et rien que la légalité internationale
Comme de tradition, la question sahraouie, qui jouit du triste privilège d’être le dernier cas de décolonisation, est revenue cette semaine sur la table de la 4e commission onusienne pour hanter la conscience anesthésiée de la communauté internationale.
Aux enjeux des puissances rivales acquises aux jeux d’intérêts géostratégiques et commerciaux conjoncturelles, la primauté de la légalité internationale a été sacrifiée sur l’autel de la loi du plus fort et du fait colonial illégitime.
Le discrédit est à la mesure du déni sahraoui exercé par l’occupant, versé dans les tergiversations et le reniement de ses engagements internationaux pleinement consacrés par la reconnaissance du principe d’autodétermination à Nairobi, en 1983, et réaffirmés dans les accords d’Houston dans son volet référendaire.
Le mépris souverain est le fait également des puissances membres du Conseil de sécurité peu respectueux des résolutions onusiennes et de représentant du secrétaire général totalement disqualifié, à l’image de Van Peter Walson, par la partialité et le parti pris flagrant en faveur des thèses marocaines erronées et farfelues.
Du plan de partage tripartite, lancé en 1975, au « référendum confirmatif du défunt Hassan II jusqu’à l’octroi de « l’autonomie factice », les errements à répétition bloquent le processus référendaire inscrit en principe intangible dans la charte de l’Onu.
En dehors de la légalité internationale, aucune échappatoire n’est possible. Lors de la 4e commission de l’Onu, la tendance majoritairement écrasante décline sur le seul choix populaire brandi par toutes les organisations régionales et internationales, C’est notamment le cas des 14 pays de la Sadc (communauté de développement l’Afrique australe), des 22 du groupe de Rio, représentatif des pays d’Amérique latine et des îles Caraïbes, et des non-alignés unanimes à reconnaître le droit à l’autodétermination comme « la seule solution » au problème sahraoui et « le moins qu’on puisse attendre » de l’Onu clairement interpellée sur sa responsabilité historique.
L’espoir d’une « reprise aussi rapide que possible » est ainsi remis sur de bons rails plus conformes au droit international.
Le retour à la légalité, brandi en ultime recours à la « tragédie humaine » ignorée et aux injustices commises contre le peuple sahraoui, est prônée par la société civile internationale usant de son droit légal à la « pétition » devant la 4e commission de décolonisation.
Des ONG et des juristes, présents en force, ont dénoncé la perversion du processus référendaire, Le représentant de l’Association internationale des juristes, Felipe Briones Vives, a estimé que l’Onu doit impérativement organiser le référendum d’autodétermination « dans un délai raisonnable ».
Car, précise Vincent Chapaux, assistant auprès du centre du droit international de l’Université libre de Bruxelles, « en droit international, les choses sont claires. Ni le fait accompli, ni le temps qui passe ne peuvent faire mourir une obligation internationale ». Pour sa part, Hilt Tewen d’Oxford Solidarity et un membre du bureau du Congrès américain, il est temps de lever l’injustice qui frappe les centaines de milliers de Sahraouis victimes d’un processus de décolonisation sans fin.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres horizons-dz.com. Par Larbi Chaabouni. Le 10 octobre 2008.
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