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Algérie - Du virtuel à la réalité

du virtuel a la realitePour nous rassurer, nos responsables financiers et économiques ont soutenu que l'Algérie restera à l'abri de la crise qui secoue le monde tant que le baril de pétrole se négociera au-dessus de la barre des 60 dollars. Optimistes, ils se sont refusés à envisager un effondrement brutal des cours de l'or noir qui mettrait le pays en zone rouge. L'allure à laquelle les prix du pétrole dégringolent ces jours-ci doit avoir sérieusement entamé leur certitude en la matière.

Le baril de pétrole, qui se négociait à plus de 140 dollars en juillet dernier, est repassé en quelques semaines seulement sous la barre des 80 dollars, pour se vendre vendredi à moins de 78 dollars. Selon les experts, la chute des prix se poursuivra, entraînée par l'aggravation de la crise financière et de ses conséquences néfastes sur l'économie réelle.

Cette détérioration plus rapide qu'envisagée des cours pétroliers fait poindre le péril d'une situation cauchemardesque qui n'a plus rien de virtuelle pour les pays qui, à l'instar de l'Algérie, n'ont que la rente du pétrole pour toute «protection» contre les retombées de la crise financière. Leur marge de manoeuvres est encore moins évidente que celle des grandes puissances économiques déjà dans la tourmente de la faillite financière et de la récession qui s'amplifie.

Il ne leur reste qu'à essayer de jouer sur le niveau de la quantité des disponibilités de brut sur les marchés. Faut-il pour cela que, contrairement aux pays consommateurs, ils ne se laissent pas aller à la politique du «chacun pour soi», dont on constate qu'elle échoue à contenir l'aggravation et la propagation de la crise financière.

L'OPEP, puisque c'est ce cadre dont l'Algérie et d'autres Etats pétroliers disposent, doit impérativement tenter de réguler le rapport de l'offre et de la demande sur les marchés pétroliers. Il n'y a pas de raison que les pays pétroliers renoncent à agir pour essayer d'arrêter l'effondrement des prix du baril, alors que les pays industrialisés volent au secours de leurs systèmes bancaires en déconfiture en faisant fi des soi-disant règles sacro-saintes de l'économie libérale.

Ces derniers ne sont préoccupés que par la sauvegarde de leurs économies nationales respectives. Peu leur chaut que les pays producteurs de pétrole sombrent dans la crise avec des prix du pétrole descendant à des coûts qui permettraient à leurs économies à eux d'amortir l'impact de la crise financière qu'elles subissent. Cette crise financière, ce ne sont pas les Etats pétroliers qui en sont à l'origine.

Il n'y a pas de raison que l'on exige d'eux d'agir contre leurs intérêts nationaux. C'est aux Etats membres du G7, dont la prétention est de régenter le monde par des principes vertueux et sont la scène où a couvé puis éclaté la crise financière, qu'il appartient de payer les premiers par l'exemple. Celui d'abord d'admettre que les autres acteurs économiques mondiaux ont désormais leur mot à dire concernant l'organisation du système économico-financier international et les règles du jeu qui en seront les siennes.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. Par Kharroubi Habib. Le 12 octobre 2008.

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