Algérie - Campagne moissons-battages : Les agriculteurs débattent de leurs problèmes
Banquiers, fellahs, responsables locaux, dont ceux des secteur agricole et forestier, des coopératives des céréales, en présence d’élus et sous la houlette du wali et du P/APW, ont longuement débattu, jeudi, dans l’enceinte de la salle des conférences « Mustapha-Mekki », de la problématique liée à la livraison mais aussi des facilités de paiement des semences à l’orée d’une campagne qui s’annonce tout de même sous de bons auspices.
Au-delà des préoccupations débitées souvent avec passion mais avec cette franchise qui caractérise nos paysans et les solutions à court terme arrêtées, il y a, dans toute cette problématique nouvelle induite par le programme dit du renouveau agricole, des vérités dites crûment qui ont suscité de l’intérêt et par conséquent eu le mérite de la clarté.
Pour conséquents qu’ils paraissaient, élus et surtout les fellahs sont sortis de cette rencontre quelque peu revigorés à l’idée d’avoir affaire à un wali pragmatique qui, comme eux, exigeaient, des responsables directement impliqués dans le processus agraire, des solutions immédiates et claires aux problèmes soulevés.
A commencer par cette assurance multirisque préalablement exigée de même que l’acte notarié entre fellahs et coopératives pour l’accès au crédit de préfinancement. Un débat chaud, qui s’est tout de même achevé sur la nécessité d’un plus de souplesse dans les relations et l’accès aux fellahs, dès demain lundi, aux docks et magasins pour enlever leurs semences.
L’eau des éoliennes
Des semences de blé ou de farine qui continuent d’enrichir les spéculateurs qui ne s’embarrassent pas de les proposer, soutient-on, jusqu’à 6 500 dinars le quintal alors qu’en été dernier, les agriculteurs les avaient cédées aux CCLS à 4 500 dinars grâce, il est vrai, à l’alignement des prix décidé par l’Etat. Beaucoup d’interventions, dont certaines plus pertinentes sur la situation de l’agriculture, méritent l’attention.
Le secteur ne pâtit pas seulement, comme le soulignera le wali, des seuls « aléas liés à l’habitat rural, l’ouverture de pistes, l’électrification rurale, les forages à l’aide de sondes à percussion « Degagas », plus que jamais interdites, de la généralisation abusive des cultures spéculatives, de l’absence de marchés de gros à même de réguler les prix mais aussi d’un mauvais accompagnement ».
Mais quand vient se greffer une certaine « hogra », la coupe ne sera que pleine avec, à la clef, une désillusion parfaite.
Est-il raisonnable d’entendre parler d’« exclusion et de marginalisation de représentants de fellahs des importantes décisions engageant leur avenir et celui de leurs enfants dans la daïra de Mechraa-Sfa, l’une des régions qui fait encore la fierté pour la fertilité de son sol dans la région ? »
Est-ce tout aussi raisonnable que certains agriculteurs dans le Sud et des éleveurs ne puissent bénéficier de l’eau des éoliennes du fait de l’absence d’équipements électriques. Comment ne pas décrypter ces propos dits sous un ton coléreux sur cette bureaucratie qui a coûté deux mois de va-et-vient à un jeune fellah pour encaisser quelques millions, fruit de sa récolte.
La mésaventure vécue par un fellah, dont on a soustrait 10 hectares et vu son fils, gendarme de son état, troquer son poste contre une hypothétique récupération de l’espace convoité. Il y a, au-delà des problèmes posés et des craintes suscitées, un dénominateur presque commun : la bureaucratie. La vaincre en étant à l’écoute des concernés est en soi un début de réponse…
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres El Watan. Par A. Fawzi. Le 12 octobre 2008.
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