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Algérie - Les députés demandent des mesures de protection

les deputes demandent des mesures de protections L’actualité de ces derniers jours a bousculé le programme des interventions des chefs de groupes parlementaires. Crise des subprimes, inondations de Ghardaïa et d’Ain Defla, il y a suffisamment de sujets contrariants et qui exigent la mobilisation des députés.

Critiqués de toutes parts pour le cadeau dont ils viennent de bénéficier avec l’augmentation substantielle de leurs salaires, les députés ont voulu donner le change en se montrant au diapason des préoccupations des citoyens. Et pourtant, certains n’ont pas changé d’un iota leur vocabulaire. Plus satisfaits que ça, il faut le faire.

En tout cas, le chef de groupe du Rassemblement national démocratique (RND) a indiqué que les dispositifs prévus dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2009 sont à même de prévenir l’économie nationale de la crise financière mondiale. Cité par l’APS, M. Chorfi a estimé, par ailleurs, que ce projet de loi qui comprend le "plus important" budget jamais alloué dans l’histoire de l’Algérie indépendante, permettra de mener à bien le programme du président de la République.

On connaissait la tendance de ce député à faire dans la langue de bois, mais là, apparemment, il vient de battre tous les records. D’autant plus que son point de vue tranche avec celui du chef du groupe parlementaire du FLN, El Hachemi Daaâdoua, qui lui, a mis dans le mille, en déclarant dans son intervention que l’Algérie dont l’économie est basée essentiellement sur l’exportation des hydrocarbures " n’est pas à l’abri " de cette crise mondiale.

Il a estimé, dans ce contexte, que la diversification des revenus du pays à travers le développement de secteurs comme l’agriculture, l’industrie et les petites et moyennes entreprises, reste la "seule" solution pour éviter ou du moins réduire l’impact de la crise sur l’économie nationale.

Quant au MSP, la troisième composante de l’Alliance présidentielle, son représentant, Ahmed Issaad, a recommandé d’encourager l’implantation en Algérie de banques islamiques qui constituent, à ses yeux, une alternative permettant d’éviter les transactions à base de " riba " (l’usure) qui est, a-t-il dit, à "l’origine de la crise financière mondiale". "La mise en place d’une économie inspirée des préceptes de l’Islam, qui abolit l’usure, est une prévention de l’économie contre toute crise ".

En tout cas, ce parti a exprimé un autre son de cloche, sauf qu’on peut répliquer que même les bourses des pays du Golfe, où les banques islamiques font florès, sont touchées de plein fouet par la crise, et qu’elles sont en chute libre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Quel est le parti auquel les turpitudes de l’actualité donnent raison ? Eh bien, c’est le PT, dont la secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune, n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le projet de loi de finances.

Non seulement le PT trouve qu’il a eu raison de militer contre les privatisations, mais en plus, il estime que les mesures proposées sont trop timorées, mettant en garde contre la privatisation des établissements financiers nationaux, à l’image du Crédit populaire d’Algérie. Son représentant a affirmé, dans ce sens, que pour protéger le pays des conséquences de la crise, il est nécessaire de soutenir les entreprises nationales publiques, encourager la production nationale contre une concurrence déloyale et assurer une autosuffisance alimentaire.

Ainsi donc, par le biais de leurs députés, les partis politiques se rappellent à notre bon souvenir. Il le fallait. Sinon, on a tendance à les oublier, non pas que nous soyons frappés d’amnésie, mais tout simplement parce que l’activité des partis politiques a tendance à se réduire, comme une peau de chagrin.

Que sont devenus les partis ? C’est la question que l’on peut se poser toutes les fois que l’état du pays l’exige. Parce que, qu’on le veuille ou non, les partis qui sont formés de militants, sont au service des citoyens, théoriquement du moins. Car dans la pratique, les partis ne se manifestent que lorsqu’il s’agit de quémander des voix et des bulletins de vote.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres lemidi-dz.com (le midi libre). Par : Rachid Mechtras. Le 13 octobre 2008.

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