Algérie - Le réseau Wassila plaide pour une mobilisation générale

Les femmes et les enfants sont la première cible de la violence de par leur vulnérabilité. Maillon faible de la société, ils ont besoin d’orientation et de soutien. La force de la loi devrait être appliquée dans toute sa rigueur pour protéger la cellule familiale de ce phénomène d’autant que le code pénal réprime les violences familiales et conjugales.

C’est dans ce sens, d’ailleurs, que s’inscrit la mission du réseau de réflexion et d'action en faveur des enfants et des femmes victimes de violence (Wassila).

Lors d'une rencontre organisée, jeudi, à Alger, à l’occasion de son huitième anniversaire, les représentants de ce réseau ont fait appel à toutes les parties concernées pour trouver des mécanismes à même d'enrayer ce phénomène et de prendre en charge ces victimes sur les plans matériel et légal.

«La dénonciation des agressions ou harcèlements sexuels contre des enfants doit être réglementée et exigée par la loi», a indiqué Mme Dalila Djerbal, membre du réseau, en expliquant que «les travailleurs au sein des structures accueillant des enfants que ce soit à l'école, à la maternelle ou les centres sociaux ainsi que les psychologues, doivent informer leur tutelle de toute agression sexuelle dont ils ont été témoins, de par leur fonction». «Leur tutelle doit à son tour informer les autorités compétentes, faute de quoi, ils seraient passibles des peines encourus par ceux qui couvrent les crimes ou s'abstiennent de les dénoncer», a-t-elle ajouté.

La violence en milieu familial contre les femmes et les enfants dépasse celle enregistrée à l'extérieur, d'où la nécessité de «redoubler d'efforts à l'effet de trouver des solutions à ce phénomène», a indiqué l'intervenante avant d'appeler les médias à contribuer à la sensibilisation de la société aux dangers de ce fléau. Mme Djerbal a insisté, également, sur la nécessité de la prise en charge des «célibataires enceintes et de leurs enfants en vue de faciliter leur insertion dans la société».

Mme Rekia Nacer, neurologue, membre du réseau Wassila, a préconisé une mobilisation générale en vue de lutter efficacement contre ce type de violence, à l'instar de ce qui se fait dans les sociétés développées «qui ont réussi à instaurer un cadre légal pour lutter contre la violence dont font objet les femmes et les enfants».

La ministre déléguée chargé de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaâfar a affirmé, dans une allocution d'ouverture, que «l'Etat a consenti des efforts considérables à travers ses institutions en vue de la prise en charge efficiente de la famille», en faisant remarquer, à ce titre, que son secteur «collabore avec l'ensemble des associations et organismes activant dans le domaine de la prise en charge de la famille et de la femme».

S’agissant de la violence contre la femme et l'enfant en Algérie, la ministre a indiqué que «le phénomène a atteint des proportions moyennes par rapport à d'autres pays où cette forme de violence fait des ravages».

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres www.horizons-dz.com (Horizons-dz.com). Par Djamila.C. Le 13 octobre 2008.

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