Algérie - Médicaments: Le générique change la donne
Les laboratoires de médicaments sont « obligés » de se soumettre aux nouvelles règles du marché. Qu'ils soient étrangers ou nationaux, ces laboratoires annoncent une baisse du prix du médicament qui peut aller jusqu'à 50 % en raison de l'application du tarif de référence.
Perdre le marché ou s'adapter à la nouvelle donne, il fallait faire un choix.
Le Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) voit, en cette démarche, un pas en avant pour l'encouragement de la vente du générique.
Selon le président de ce syndicat, M. Abed, les laboratoires ont commencé à s'aligner aux tarifs de référence et par conséquent à baisser leur prix du fait que ce marché est ouvert à la concurrence et chacun doit préserver sa place. Illustration de cette diminution des prix, le médicament « AMLOR » de la boîte PFEIZER, prescrit pour les hypertendus, explique un pharmacien, coûtait 1.200 DA la boîte avant l'application du tarif de référence. Son prix a été réduit à 720 DA sous l'effet du tarif de référence du 16 avril 2006 pour atteindre 540 DA actuellement avec le dernier alignement aux nouveaux tarifs de référence.
Ce redressement était prévisible, commente notre interlocuteur du fait que les laboratoires avaient fait grimper le prix de ces produits très haut en incluant au prix de la molécule, le prix de la recherche et même le prix de sa publicité. Le consommateur était, de ce fait, contraint de payer la promotion du médicament qui représente 14 % du budget du laboratoire. Cette situation a poussé l'Organisation mondiale de la santé à faire la promotion du générique et permettre aux malades d'avoir un médicament à des prix raisonnables.
L'autre nouvelle mesure concerne, cette fois-ci, les pharmaciens, et a été annoncée, hier, par le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale lors d'une rencontre sur le tarif de référence. La nouvelle consiste en la révision du décret exécutif du tiers payant et semble donner satisfaction aux pharmaciens.
Le président du SNAPO explique sur ce point que le syndicat avait demandé des amendements concernant le délai de remboursement, la révision des modalités de la convention liant la CNAS et le pharmacien et l'installation d'une commission paritaire chargée de régler les litiges qui peuvent surgir entre les deux parties. A propos du délai de remboursement, le SNAPO a demandé une semaine comme délai maximum de payement des frais de médicaments aux gérants d'officines.
Sur la convention, le syndicat a demandé la révision des modalités de conventionnement et notamment sur le volet de la résiliation. Le chargé de la communication du SNAPO nous explique sur ce point qu'il faut « définir les mesures de résiliation qu'elle soit temporaire ou définitive.
Des mesures qui doivent être précédées par des avertissements ou des mises en garde».
La rencontre a été aussi l'occasion de revenir sur les marges bénéficiaires dont le décret a été gelé récemment. Le syndicat campe sur sa position. Il estime que ces marges ne doivent pas être au dessous de 20 % minimum. Le taux de 17 % est rejeté.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. Par B. Mokhtaria. Le 17 octobre 2008.
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