Algérie Monde

 

Algérie - La justice française demande le renvoi du dossier devant un tribunal: L'affaire Mami revient

Cheb Mami L'affaire Mami, mise en marche par la justice française en 2006, aborde un nouvel engrenage. Jeudi, le parquet de Bobigny a demandé le renvoi devant le tribunal du dossier du chanteur de raï Cheb Mami. Si le magistrat instructeur rend une ordonnance de renvoi conforme au réquisitoire du ministère public, le «prince du raï» encourt 10 ans d'emprisonnement, assorti d'une lourde amende de 150.000 euros.

Dans ce cas, le procès pourrait avoir lieu en 2009, qu'il soit présent ou non au box des accusés. Avec la discrétion propre à l'instruction judiciaire et après presque une année de mise en veilleuse, l'affaire pénale de Cheb Mami revient sur la scène d'actualité avec une évolution qui fait approcher franchement le chanteur du raï de la barre des accusés.

En tout cas, le traitement réservé par la justice de l'Hexagone à cette affaire, semble ferme et ne tenir compte aucunement de la «spécificité» et de la «sensibilité» de ce dossier, la machine judiciaire française poursuivant irréversiblement son action pénale qu'elle a déclenchée, il y a trois ans, contre Cheb Mami, soupçonné d'avoir tenté de faire avorter de force une ex-compagne française.

Dans son réquisitoire définitif, composé de vingt pages, signé lundi, le parquet de Bobigny, en région parisienne, demande le renvoi dans cette affaire de quatre hommes, dont le chanteur, en fuite en Algérie et qui nie son implication, et son manager. Le ministère public retient contre Cheb Mami quatre charges : « violences ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de plus de huit jours (le cas présent, trente jours) avec trois circonstances aggravantes (réunion, préméditation et faits commis sur personne vulnérable), «complicité d'enlèvement et séquestration», «complicité d'administration de substance nuisible» et «menaces et intimidations pour ne pas porter plainte».

Le parquet demande le renvoi du manager du chanteur Michel Lévy (Le Corre à l'état civil) pour sa complicité présumée dans l'enlèvement, les violences et l'administration de substance nuisible. Inculpé, en octobre 2006, incarcéré trois mois avant d'être libéré après versement d'une caution de 200.000 euros, le chanteur est, depuis mai 2007, sous le coup d'un mandat d'arrêt international et Interpol a demandé, en janvier, à l'Algérie de le livrer à la France. De son côté, Cheb Mami n'a pas cessé de clamer son innocence.

Dans une interview exclusive accordée au «Quotidien d'Oran», Mami s'était dit victime d'un complot ourdi par son manager et la plaignante pour exercer un chantage sur lui. Il s'était plaint, par ailleurs, d'un «acharnement quasi orchestré des médias français contre lui.» Cheb Mami avait, par la même occasion, exprimé qu'il avait confiance en la justice de son pays d'origine, l'Algérie, à laquelle il s'était dit prêt à s'en remettre. L'Algérie a toujours laissé entendre par le biais de sources, certes non officielles, qu'elle n'était pas prête à remettre le chanteur aux autorités françaises, arguant de la loi interdisant l'extradition des nationaux.

Alger s'est dit, par contre, prête à juger Cheb Mami, pour peu que Paris lui communique son dossier d'accusation par commission rogatoire. De tels procès, c'est-à-dire des faits incriminés à un Algérien ont eu lieu à l'étranger, dont l'action judiciaire a été mise en mouvement dans le même pays mais où la justice a été rendue en Algérie, sont légion, argumentent encore les mêmes sources.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. Par Houari Saaïdia . Le 18 octobre 2008.

Actualité en Algérie

Toute l'actualite du moment

Forum Algérie Monde - Debats et discussions sur l'Algérie et sur le Monde.

 

 

Algerie-Monde.com © 2008 Tous Droits Réservés