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Algérie - 6e CONGRÈS DE L’UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS SAHRAOUIS

6 eme congres de l'union generale des travailleurs sahraouis C’est à El-Ayoune, dans le mythique camp de la résistance, que la communauté des travailleurs sahraouis est conviée, du 9 au 22 octobre, au congrès du rassemblement des potentialités dans la voie de la libération inéluctable et l’édification d’un Etat souverain pleinement consacré par les résolutions onusiennes et majoritairement reconnu par la communauté internationale

Le fait national sahraoui, pris en otage dans le cercle étroit de certaines puissances intéressées et l’inanité de la démarche autant suicidaire que dangereusement aventureuse du Roi en échec constant, se fraie un chemin royal aux antipodes de ces tendances négationnistes et oblitératrices. Face au poids des intérêts commerciaux et géostratégiques, la légalité qui recule revient doublement à l’endroit dans l’institution onusienne interpellée dans sa vocation essentielle et sa responsabilité historique d’œuvrer à la concrétisation du droit à l’autodétermination et de participer, in extenso, au maintien de la paix et de la sécurité internationale.

Primo : le raz de marée affectant la commission de décolonisation submergée par la reconnaissance à statut massif réitéré par le groupe africain, le groupe de Rio (regroupant 22 pays d’Amérique latine et des Caraïbes) et des «pétitionnaires» issus de la famille des ONG (juristes, universitaires et militants des droits de l’homme).

Le consensus imprime la position de l’Union européenne dont les chefs de diplomatie ont été unanimes, il y a 4 jours, à souligner l’importance des négociations pour parvenir à une «solution juste, durable et mutuellement acceptable» en application du principe d’autodétermination et des résolutions des Nations unies. Secundo : la nomination de l’américain Christopher Ross, en remplacent de son prédécesseur Peter Van Walsun déclaré persona non grata et accusé de partialité, s’interprète comme un sérieux revers de la diplomatie marocaine avide de tergiversations et de pressions de toutes sortes.

Le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU prouve si besoin est la volonté d’insuffler une dynamique au processus des négociations «sans préalables et sans conditions» en panne de crédibilité par le fait d’un alignement douteux sur les thèses du colonisateur.

L’ancien ambassadeur des Etat-Unis à Alger, occupant actuellement la lourde charge de coordinateur de la lutte antiterroriste, répond au parfait challenge de la mission difficile abandonnée, en raison de la mauvaise foi de l’occupant, par l’illustre ancien secrétaire d’Etat, James Baker, et pour laquelle la Maison Blanche entend désormais s’impliquer davantage. La cause sahraouie gagne du terrain à l’ONU et dans la société internationale convaincue de la nécessité et de l’opportunité arrivée à bon escient de mettre un terme à une tragédie qui n’a que trop duré.

Une tragédie qui livre chaque jour la face hideuse du génocide à tombeaux ouverts, des pires sévices et des violations systématiques des droits de l’homme sous toutes ses formes (torture, emprisonnements, enlèvements et disparitions forcées). Dans les camp de la survie comme dans les territoires occupés, la résistance forge dans la pire adversité les convictions les plus tenaces et l’attachement inébranlable aux idéaux de liberté et de paix.

Elle exprime l’intensité et la foi d’un peuple soumis au joug colonial et à la terrible arme du chantage alimentaire, refusant néanmoins le diktat et la fatalité de la loi du plus fort. A la veille de la tenue du 6e congrès de l’Ugtsario (Union générale des travailleurs de Saguiet El Hamra et de Rio de Oro), la mobilisation admirable, manifestée lors des inondations de camps de réfugiés, participe de cette volonté d’adhésion à un Etat qui s’exerce à satisfaire aux besoins fondamentaux des citoyens.

A Smara, les pluies torrentielles ont provoqué des dégâts importants dans près de 1.771 foyers en proie aux privations constantes et au dénuement total dans un esprit de solidarité et le sentiment de fierté rarement démenti. A El Ayoun, le 6e congrès de l’Ugtsario se veut la continuation de valeurs communes et un moment de large rassemblement de la société sahraouie. Sous la présidence de son secrétaire général, Mohamed Cheïkh Mohamed Lehbib, la phase préparatoire initie un mouvement de concertation et de dialogue social qui intègre les institutions, la société civile et la diaspora.

Le débat démocratique est lancé à travers les conférences locales et nationales pour assurer une représentation équilibrée des 400 délégués des camps et des territoires occupés et conforter aussi le lien d’appartenance de la communauté sahraouie établie à l’étranger menacé, comme cela a été relevé au dernier congrès du Front Polisario, de délitement. A l’heure du consensus international ouvertement et concrétement exprimé, le temps du rassemblement sahraoui a sonné.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres www.horizons-dz.com. Par Larbi Chaâbouni. Le 18 octobre 2008.

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