Algérie - Des retraités parlent de discrimination
Le récent payement de la deuxième tranche des rappels de pensions, payés grâce à l'alignement de celles-ci avec l'indice des salaires notifié par une loi de 1984, effectué les premiers jours du mois d'octobre, a quelque peu déçu mais aussi donné de l'espoir aux retraités admis à faire valoir leurs droits à la retraite antérieurement à l'année 1996, et qui n'ont toujours pas été touchés par l'actualisation des pensions et leur alignement sur l'indice des salaires, comme le prévoit cette loi.
Tous ceux que nous avons rencontré « espèrent être rapidement rétablis dans leur droit et jouir, enfin, du fruit de leurs cotisations effectuées durant leur vie active qui souvent dépasse les 30 ans d'ancienneté ».
« Prétextant de raisons de trésorerie », disent-ils, « la Caisse nationale des retraites n'a pris en charge que les retraites postérieures à 1996 ».
Ce qui a énormément déçu les retraités antérieurs à cette année, qui estiment « avoir été lésés dans leur droit à ce redressement tant espéré ».
« Pourtant, affirme un vieux routier de la FNTR, on pensait au sein de notre fédération, que si l'on devait choisir une tranche, on prendrait plutôt celle antérieure à 96, dont le montant des pensions est bien faible, par rapport à celui payé aux « jeunes» retraités...».
Et de poursuivre, « cette tranche est en effet celle qui a les pensions les moins élevées, dont le nombre se réduit rapidement d'ailleurs et aussi sans doute la moins importante du point de vue effectif ».
En tout cas, renchérit un autre, « l'argument du manque d'argent ne tient plus la route puisque pour cette simple rentrée sociale, la caisse des retraites a réglé les 5 % des revalorisations annuelles avec rappel depuis le mois de mai dernier, ainsi que le remboursement des exonérations d'une partie de l'IRG, les majorations pour conjoints à charge et enfin, la deuxième tranche pour les pensions actualisées de « nos retraités plus jeunes ».
« Que les équilibres de la CNR soient menacés par notre dû, voilà qui ne peut plus tenir la route, vraiment ! », s'exclament ces exclus de l'actualisation.
La décision, estiment-ils, « nuit à notre statut social, qui se mesure à l'aune de revenus élevés, ce qui est loin d'être notre cas ».
Et d'ajouter : « par ces revalorisations discriminatoires, nous nous retrouvons rejetés dans la catégorie des infortunés de la caisse et des plus bas dans l'échelle de ses pensionnaires ». Une source de la FNTR, approchée, révèle que le dossier est pourtant pris en charge par son organisation si bien, dit-elle, « qu'un comité ad hoc mixte, composé d'éléments de l'administration de la caisse locale des retraites et des représentants de la fédération, a été créé pour en assurer le suivi».
«C'est autant dire que ce cas est d'actualité et que ce comité ne cessera de relancer ce problème à la CNR », conclut-elle.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. ( www.lequotidien-oran.com). Par A. El Abci . Le 22 octobre 2008.
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