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Algérie - L'annonce faite à Téhéran

l'annonce faite a Teheran On n'aime pas dire «Opep du gaz» pour ne pas effaroucher les Occidentaux, mais l'idée d'une organisation des pays exportateurs de gaz a reçu un nouveau coup de pouce à l'issue de la réunion à Téhéran des ministres de l'Energie de l'Iran, de la Russie et du Qatar.

Il s'agit de trois pays qui détiennent les plus importantes réserves de gaz dans le monde. L'Algérie, tout comme le Venezuela, était absente de la rencontre de Téhéran.

Le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, a indiqué que les trois pays se sont accordés sur l'idée de créer «au plus vite» cette organisation et d'en préparer les statuts qui seront présentés à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG).

Le prochain forum des exportateurs est prévu à Moscou dans les prochains mois et, vraisemblablement, les trois plus gros producteurs entendent continuer la concertation pour parvenir à lancer l'organisation.

Le contexte actuel de baisse du prix du pétrole, sur lequel est indexé celui du gaz, les incite à poursuivre dans cette direction. Les investissements dans la filière du gaz sont onéreux et pourraient se révéler antiéconomiques sans l'assurance d'un juste prix.

Le contexte est aujourd'hui très différent de la réunion du forum tenue en avril dernier à Qatar et il peut encourager les producteurs, à défaut d'une organisation sur le modèle de l'Opep, à en créer une qui permette de protéger leurs intérêts.

Non sans raison, les Russes analysent la mise en place d'une réglementation européenne tatillonne dans le domaine de l'énergie comme la mise en place d'un «cartel de consommateurs» et qu'il n'y a rien d'anormal à ce que les producteurs resserrent leurs liens et cherchent à institutionnaliser leurs relations.

Et il ne faut guère s'attendre à ce que les Occidentaux applaudissent à ces démarches. Les pressions vont se multiplier, à l'instar, par exemple, du discours, à tonalité menaçante, développé ces derniers temps par le Premier ministre britannique Gordon Brown en direction des pays de l'Opep.

Au-delà des gesticulations occidentales visant à les diviser pour obtenir des producteurs les conditions les plus favorables, il s'agira pour les pays producteurs de gaz d'évaluer leur juste intérêt. Et s'il est vrai que le marché du gaz est encore régional, les investissements importants qui sont menés dans le domaine de la liquéfaction devraient, à moyen terme, créer les conditions d'un marché mondial du gaz.

La «troïka» réunie à Téhéran a pris date et il n'est pas inintéressant de relever qu'un pays aussi lié aux Etats-Unis que le Qatar s'inscrit dans la logique de la création d'une organisation. Il restera aux autres pays gaziers à se déterminer.

Pour le Venezuela, l'adhésion à la constitution d'une organisation des pays exportateurs de gaz a été clairement affichée. Les annonces faites à Téhéran, malgré les nuances perceptibles dans les déclarations, vont dans le sens du souhait de Caracas. Il restera à l'Algérie, dont la position n'est guère tranchée, à se déterminer.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. ( www.lequotidien-oran.com). Par M. Saâdoune. Le 22 octobre 2008.

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