Algérie Monde

 

Algérie - Mehri met en garde, le pouvoir botte en ouche

Mehri met en garde Récemment, Abdelhamid Mehri, personnalité historique respectée et ancien secrétaire général du FLN, a fait paraître dans la presse nationale la réflexion que lui inspirent «les sollicitations insistantes dont l'Algérie est l'objet depuis des années pour adhérer ou au moins donner son aval à des projets qui influent à moyen et long terme sur sa politique extérieure, sa politique énergétique, sa sécurité et sa politique de défense».

Lesquels projets visent, selon lui, à amener notre pays à établir des relations de plus en plus étroites avec l'OTAN, à ouvrir notre politique énergétique, à avaliser de manière indolore la version américaine de la paix au Moyen-Orient, à adhérer à l'organisation de la Francophonie, et tout récemment à l'Union pour la Méditerranée.

Il en dénonce «la combinaison et la convergence vers un même objectif programmé ou induit : détourner l'Algérie de sa vocation de développer une politique extérieure indépendante et enracinée dans sa propre expérience». Ce point de vue énoncé, Abdelhamid Mehri déplore que du côté algérien, «la gestion de ces grands dossiers est empreinte de tâtonnements, d'hésitations, d'absence de vision et de transparence» et a avancé la suggestion que «si la refonte de la constitution est sérieusement envisagée, il serait opportun d'encadrer par des dispositions constitutionnelles les modes de prise de décision sur toutes les questions qui engagent l'avenir de la nation et qui requièrent par conséquent un consensus social et politique large et organisé».

En posant ce problème, l'ancien secrétaire général du FLN s'est fait l'interprète des inquiétudes que des patriotes et nationalistes ressentent à l'égard de positions adoptées par les autorités sur ces grands dossiers de notre politique extérieure. Il a, ce faisant, espéré provoquer un débat national sur ce sujet crucial des choix stratégiques de politique étrangère.

Il est consternant de constater que la contribution de Mehri n'ait pas eu la résonance qu'elle mérite. Toute à ses fixations politiciennes, la classe politique n'a pas réagi à une réflexion dont la profondeur et la pertinence méritaient que celle-ci s'exprime et se positionne et sur le thème qu'elle développe et sur la proposition qu'elle avance.

Le Pouvoir, c'était à prévoir, n'a pas lui non plus réagi à la contribution de Mehri, mais il a pris la mesure de la remise en cause qu'elle théorise, des orientations de sa politique extérieure et de sa façon de gérer les grands dossiers de celle-ci.

Ce n'est pas un fait du hasard si «la famille révolutionnaire» fait depuis quelques jours dans «l'indignation offusquée» contre les interventions de parlementaires du RCD, présentées par elle comme «attentatoires à la dignité des acteurs de la guerre de libération nationale et artisans de l'indépendance».

Sans le vouloir, bien entendu, le RCD a, par ses déclarations, offert l'opportunité au Pouvoir d'ouvrir une polémique moins nocive pour lui que celle que l'analyse de Mehri aurait pu, aurait dû provoquer. Il n'empêche que la réflexion de l'ancien secrétaire général du FLN est d'une brûlante actualité. Il serait salutaire pour le pays que nos acteurs politiques ne se contentent pas d'en prendre acte sans se prononcer sur ce qu'elle a exposé.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran. ( www.lequotidien-oran.com). Par Kharroubi Habib . Le 22 octobre 2008.

Actualité en Algérie

Toute l'actualite du moment

Forum Algérie Monde - Debats et discussions sur l'Algérie et sur le Monde.

 

 

 

 

 

 

 

Algerie-Monde.com © 2008 Tous Droits Réservés