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Algérie - Une réduction de 1,5 million de barils/jour: L'OPEP réduit sa production mais les cours plongent

OPEP L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a réduit vendredi à Vienne lors d'une réunion extraordinaire sa production de 1,5 million de barils par jour (MBJ), sans que cela ait l'effet souhaité sur les cours, qui ont plongé sur les principaux marchés à 61 dollars/baril. Tous les analystes se sont accordés à dire hier que la décision de l'OPEP n'a pas affecté ni calmé les marchés financiers, pris dans un véritable ouragan.

La décision des pays membres de l'OPEP a été rapide, et il n'y a pas eu de grandes discussions, mais le niveau de la baisse a quelque peu surpris autant les marchés que les experts qui s'attendaient à une coupe plus drastique dans la production de l'organisation, qui assure près de 40% de la demande mondiale. Selon le président de l'organisation, M. Chakib Khelil, la baisse de la demande de 1,5 MBJ va «rééquilibrer et stabiliser» le marché dans six mois.

«Avec cette décision-là, et sur la base de ce que nous savons aujourd'hui, nous devrions donc arriver à une stabilisation du prix du pétrole dans les six mois qui viennent», a-t-il ajouté avant de préciser que «les données évoluent constamment avec le marché, la crise financière, l'impact sur la demande et d'autres aspects qui influent sur le marché et sur lesquels nous n'avons pas une analyse très précise comme par exemple les capacités de paiements des acheteurs de pétrole».

Pour Chakib Khelil, «la question qui se pose maintenant ce n'est pas tellement si les gens veulent acheter, mais plutôt est-ce qu'ils peuvent acheter du fait qu'ils n'ont plus la possibilité, par exemple, d'ouvrir des lettres de crédits auprès des banques pour pouvoir nous payer dans les délais de 30 ou 60 jours en fonction des arrangements qui sont faits». Khelil ajoute: «La réunion a été rapide, elle a été décisive, et donc elle était destinée à donner le bon signal au marché, qui s'attendait à une réduction moindre, et surtout il s'attendait à beaucoup de discussions».

Il a, par ailleurs, affirmé concernant les effets de cette baisse que «dans tous les cas de figure où les prix ne se stabilisent pas, soit nous déciderons, dans la mesure du possible, d'une autre réunion avant celle d'Oran prévue le 17 décembre prochain (conférence ministérielle de l'OPEP), ou bien, si les choses se stabilisent, on aura la réunion d'Oran pour voir si on doit encore réduire ou non». Pour autant, les places financières ont réagi négativement à la décision de l'OPEP et le brut a encore dégringolé hier après l'annonce de la réduction de la production OPEP.

Les cours ont chuté, touchant de nouveaux plus bas depuis plus d'un an, à 61 dollars le baril à Londres, malgré la décision de l'OPEP de ne baisser sa production que de 1,5 million de barils par jour. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, échangé à Londres, est tombé en milieu de journée à 61 dollars exactement, un nouveau plus bas depuis mars 2007. Au même moment, le baril de «Light Sweet Crude» pour la même échéance a dégringolé à 62,85 dollars, un plus bas depuis mai 2007. Le marché «craint que la baisse ne soit pas suffisante pour compenser le ralentissement de la demande», commentait un analyste.

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, quant à elle, indiqué qu'il reste à voir quels pays vont réellement «couper de combien» leur production. L'Algérie va réduire sa production de 71.000 BJ et l'Arabie Saoudite, plus gros producteur de l'OPEP, de 466.000 BJ. Selon Chakib Khelil, les membres de l'OPEP soumis aux quotas vont se montrer disciplinés et appliqueront la baisse promise, même si cela doit, dans l'immédiat, réduire leurs revenus pétroliers, car sans cela «les prix baisseront à des niveaux encore plus bas». L'effondrement «sans précédent» des cours du brut «met en danger l'existence de nombreux projets pétroliers» et «pourrait causer des pénuries d'offre à moyen terme», a-t-il précisé.

Les 11 pays membres de l'OPEP soumis au système des quotas (l'Irak en est exclu) vont donc réduire leur cible de production commune de 28,8 MBJ actuellement à 27,3 MBJ. En réalité, la baisse de la production OPEP n'est pas seulement de 1,5 MBJ, mais de 1,8 MBJ d'ici «la fin de l'année car 300.000 barils/jour sont déjà en train d'être» retirés du marché par les pays membres, selon le président de l'organisation pour qui cette décision devrait stabiliser à court terme le marché pétrolier, même si l'environnement global de l'économie mondiale est franchement à la déprime et la récession.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Le Quotidien d'Oran.www.lequotidien-oran.com. Par Ali Babès. Le 25 octobre 2008.

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