Algérie - L'Algérie absente du G20
L'Algérie ne fait pas partie des pays hors G7 conviés par le président américain George W. Bush à participer au sommet prévu pour le 15 novembre consacré à l'examen des causes de la crise financière internationale et à la réflexion sur une refondation des règles qui encadrent le système économique mondial. Tous les continents seront représentés dans cette cruciale rencontre, le nôtre le sera par la seule Afrique du Sud.
L'absence de l'Algérie n'est pas pour étonner au regard des critères qui ont été à la base de la sélection des participants opérée par le président américain en accord avec celui de la France, Nicolas Sarkozy, l'inspirateur réel de l'initiative de la rencontre.
Les 11 pays appelés à débattre avec le G7 de la crise internationale sont des pays dits «émergents», auxquels leur puissance économique ou financière (Arabe Saoudite) confère un poids qui en fait des partenaires incontournables pour la recherche de solutions à la crise qui secoue le monde. S'il est d'ailleurs une chance de contenir la récession qui est en train de paralyser l'économie mondiale, elle viendra justement de ces pays «émergents», dont les performances économiques, quoique inévitablement affectées, continueront à être les locomotives de cette économie.
L'Algérie est loin de prétendre à ce statut; aussi, il n'est pas étonnant qu'elle n'ait pas été invitée à la concertation au sommet qui aura lieu à Washington le 15 novembre. Son absence est le plus parlant des bilans. En regard de ses potentialités humaines et naturelles, elle aurait pu figurer dans le lot des pays émergents et revendiquer à ce titre le droit de s'asseoir à la table de ceux qui ont voix au chapitre sur les grandes affaires du monde. Au lieu de cela, ses échecs l'ont disqualifiée et confinée dans la cohorte d'Etats à qui l'on ne demande pas leur avis et encore moins leur accord.
Les participations du président Bouteflika à des réunions du G7 en tant que porte-parole aux côtés d'autres homologues du continent africain ont peut-être illusionné sur l'importance que les plus riches de la planète accordent à notre pays.
Elles ont en tout cas servi d'illustration dans le discours officiel à la prétendue influence qu'aurait notre pays dans les cercles où s'organise et se décide l'avenir du monde.
Nos «amis» Bush et Sarkozy, si prodigues en éloges et louanges sur le rôle et la place de l'Algérie sur l'échiquier international, quand cela arrange leurs intérêts nationaux, sont d'un tout autre avis sur son poids s'agissant de problèmes où se joue le destin de la planète.
L'absence de notre pays à la rencontre de cette importance devrait inculquer une dose d'humilité à ses dirigeants et à leurs thuriféraires et leur faire comprendre qu'un Etat ne compte que ce qu'il pèse réellement et d'abord économiquement et financièrement. Toute autre considération que l'on met en avant pour se donner l'illusion de l'influence dans les affaires internationales n'est que songe creux.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com. Par Kharroubi Habib. Le 27 octobre 2008.
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